Décès de l’ancien président de la République Chadli, un homme qui a marqué l’Algérie

Décès de l’ancien président de la République Chadli, un homme qui a marqué l’Algérie

Le nom de Chadli Bendjedid restera sans conteste comme étant une personnalité qui a marqué l’Histoire de l’Algérie, en qualité de moudjahid, de colonel-chef de région et de Président de la république.

L’ancien président de la République, Chadli Bendjedid, (1979-1992) est décédé samedi à Alger à l’âge de 83 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. Chadli Bendjedid avait été admis, depuis plus d’une semaine, à l’hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache (Aïn Naâdj.

Chadli avait été évacué vers la France en urgence le 23 mai dernier et rapatrié sur conseil de ses médecins, vu son état critique. L’ancien Président, qui souffrait d’une pathologie rénale, selon certaines sources, avait effectué un séjour dans la capitale française pour les mêmes raisons en décembre 2011. Chadli Bendjedid est né le 14 avril 1929 à Sebâa, daïra de Bouteldja, wilaya de Tarf. Il rejoint la lutte armée en 1955 où il occupera plusieurs postes de responsabilité à la Base de l’Est. En 1962, il est chef adjoint du commandant de la 6e Région militaire au grade de commandant. En 1963, il est nommé commandant de 6e Région. Il supervise l’évacuation de l’armée française du Nord-constantinois, la même année. Entre 1963 et 1964, il commande la 5e Région militaire (Constantine) à laquelle sera fusionnée la 6e. En 1964, il est nommé commandant de la 2e Région, à Oran. Le 19 juin 1965, il est désigné membre du Conseil de la Révolution. En 1968, il supervise l’évacuation de la base navale de Mers El-Kébir par la marine française. En 1969, il est promu au grade de colonel. En janvier 1979, il est élu secrétaire général du FLN par le 4e Congrès du parti et désigné candidat à la présidence de la République. Le 7 février 1979, il est élu président de la République et sera réélu en 1984 et 1989. Après les événements d’octobre 1988, il entreprend des réformes politiques profondes. En février 1989, il organise un référendum pour l’amendement de la Constitution qui donnera naissance au multipartisme. Il démissionne en janvier 1992, suite à la situation chaotique causée par la montée de la menace islamiste et la recrudescence des actes de violence commis par le FIS et les groupes islamistes armés. La dernière consigne de feu le président Chadli aux responsables politiques et militaires qui allaient gérer la période de transition, en attendant le rétablissement du processus électoral interrompu en janvier de la même année, fut de «veiller à l’unité du pays».

Depuis sa démission, Chadli Bendjedid s’était retiré de la vie politique, faisant des apparitions publiques à la faveur des cérémonies organisées à l’occasion des fêtes nationales ou de funérailles de personnalités historiques ou de compagnons d’armes. Sa dernière apparition publique remonte à l’enterrement de l’ancien président Ahmed Ben Bella, le 11 avril dernier. Le défunt a rédigé ses mémoires qui devaient être présentées au 17e Salon du livre, mais la dégradation de son état de santé semble avoir poussé l’éditeur à en reporter la parution, vraisemblablement à la demande de sa famille. Le nom de Chadli restera sans conteste comme étant une personnalité qui a marqué l’Histoire de l’Algérie, en qualité de moudjahid, de colonel chef de région et de Président de la république.

Puisse Allah accueillir le défunt en Son vaste paradis et lui accorder Sa sainte miséricorde.

Par Safy S.