L’Algérie a perdu ce jeudi 8 mai 2025 l’une de ses grandes figures administratives et politiques. Hamid Sidi Saïd, ancien ministre et haut responsable de l’État, est décédé à l’âge de 83 ans. Sa disparition marque la fin d’un parcours exemplaire au service de la République. Il s’est inhumé aujourd’hui après la prière du vendredi au cimetière de Garidi, à Alger.
Hamid Sidi Saïd a occupé plusieurs fonctions stratégiques au sein de l’État algérien. Nommé wali de Tizi-Ouzou puis de Constantine, il s’est rapidement imposé comme un administrateur rigoureux et respecté. En 1989, sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche, il est nommé ministre de la Poste et des Télécommunications, à une période charnière de transition politique et économique pour le pays.
Un an plus tard, lors d’un remaniement, il prend la tête du ministère de la Santé. Dans un contexte de réformes et de bouleversements, Hamid Sidi Saïd s’est distingué par sa gestion calme, son sens des responsabilités et sa fidélité aux idéaux de la République.
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Un réformateur convaincu et fidèle
Proche du courant réformateur, il a activement soutenu Mouloud Hamrouche, dont il a dirigé la campagne présidentielle en 1999 à Tizi-Ouzou. Ce meeting, salué comme l’un des plus marquants de la campagne, témoigne de sa capacité à mobiliser et à fédérer autour d’un projet politique de renouvellement démocratique.
Hamid Sidi Saïd était aussi un homme de plume et de principes. Dans une lettre intitulée « Abdelhak Benhamouda : l’Homme de Principes », il rendait un vibrant hommage au leader syndicaliste assassiné, saluant sa loyauté envers la République et son engagement total en faveur des travailleurs.
Un héritage de droiture et d’honnêteté
Reconnu pour sa probité, sa discrétion et sa rigueur morale, Hamid Sidi Saïd a marqué ses contemporains par sa fidélité aux valeurs républicaines. À une époque où les turbulences politiques étaient nombreuses, il incarna un esprit de responsabilité rare et un attachement profond aux institutions.
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Sa disparition suscite une vive émotion parmi ceux qui l’ont côtoyé. Plusieurs personnalités politiques ont salué la mémoire d’un homme d’engagement et de fidélité, dont l’héritage restera dans la mémoire collective des Algériens.