Cheikh Abderrahmane Djilali, savant connu et estimé pour ses causeries religieuses radiophoniques et télévisuelles ainsi que ses fetwas, est décédé dans la nuit de jeudi à hier à l’hôpital de Aïn Taya à l’âge de 103 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.
Ancien enseignant universitaire, il s’était spécialisé dans l’enseignement du rite Malékite. Cheikh Abderrahmane Djilali, né le 9 février de l’année 1908 à Bologhine (Alger) s’est, durant toute sa vie, voué à l’enseignement des préceptes de l’Islam et des nobles idéaux auxquels renvoie cette religion, à la langue arabe ainsi qu’à l’histoire de l’Algérie.
Il avait, dès son jeune âge, appris le Saint Coran. Plusieurs chouyoukh tels Ben Smaya, Zeribi Al Azhari et Hafnaoui ont été ses principaux maîtres en théologie et en fikh (jurisprudence) jusqu’au jour où il est devenu un grand savant en langue arabe et en sciences religieuses.
Cheikh Abderrahmane Djilali, a été inhumé hier, au cimetière de Sidi M’hamed (Alger).
La cérémonie d’inhumation s’est déroulée dans une ambiance de recueillement, en présence de compagnons du défunt, de nombreux citoyens et des membres de sa famille qui ont rendu un dernier hommage à cet homme qui a consacré sa vie à l’Islam, à la langue arabe et à l’Algérie. Dans une oraison funèbre, le représentant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a souligné que le défunt laisse derrière lui le souvenir d’un homme de foi qui aimait` profondément son pays, alliant admirablement sérieux au travail, ponctualité et générosité.
Il a mis en exergue les qualités du défunt, les positions et les idées qu’il a toujours défendues ainsi que son parcours. »L’Algérie perd, aujourd’hui, l’un de ses enfants les plus dévoués.
Il était si cultivé qu’il pouvait être assimilé à une véritable encyclopédie vivante. Il incarnait la rigueur, l’éducation », a affirmé l’orateur. Il a souligné, en outre, les efforts inlassables consentis par le défunt dans le domaine de l’enseignement du Coran et de la langue arabe, rappelant que le chahid Didouche Mourad a été l’un de ses élèves durant la période coloniale.
Le représentant du ministère des Affaires religieuses a, enfin, appelé les jeunes à s’inspirer du parcours du défunt et de sa vie, au service de la nation et de la patrie.
Juste avant qu’il ne soit inhumé, la dépouille d’Abderrahmane Djilali a été exposée à Dar El Imam (Mohammadia) pour un ultime hommage.
Né à Bologhine (Alger) en 1908, Cheikh Abderrahmane Djilali, savant connu et estimé, notamment pour ses causeries religieuses radiophoniques et télévisuelles ainsi que ses fetwas, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital de Aïn Taya.
Ancien enseignant universitaire, il s’était spécialisé dans l’enseignement du rite Malékite.
Religion, histoire, théâtre musique
Il animait brillamment des émissions à la radio
Le célèbre savant religieux et historien, Cheikh Abderrahmane Djillali, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi soir à l’hôpital d’Aïn Taya. Il avait 103 as. Issu d’une famille de commençants et d’agriculteurs de Blida, dont la lignée remonterait au calife Othmane Ibn Affane, Abderrahmane El Djillali a, comme la plupart des Algériens, appris d’abord le Coran avant de poursuivre ses études après des ulémas de l’époque, à l’instar de Cheikh Abdelhamid Bensmaya, Cheikh Mouloud Ezzeribi El Azhari et Cheikh El Hafnaoui.
Cependant, c’est le professeur Mohamed Bencheneb “un monument, doué d’une vaste culture, polyglotte et jaloux de sa personnalité algérienne” qui lui a laissé une forte impression, a-t-il déclaré en 2008, dans un témoignage rapporté par notre confrère El Watan.
Après quoi, il a enseigné à la mosquée d’Alger, de Sidi Ramdane et au mausolée de Sidi Abderrahmane avant de renforcer son savoir et ses connaissances au “Nadi Ettaraki” d’Alger, dirigé alors par Cheikh Tayeb El Okbi, un des membres les plus influents de l’association des savants religieux algériens?
Durant les années 40, Abderrahmane El Djillali a intégré la radio où il s’est fait connaître par ses brillantes émissions radiophoniques et télévisuelles, telles que “Ra’y Eddine” et “Sandkouk El Afkar”, le défunt s’est illustré également par son “L’histoire de l’Algérie”, un ouvrage de référence en la matière et qui en est déjà à sa 8e édition.
Le défunt a laissé aussi d’autres livres comme celui portant sur le péléerinage aux Lieux Saints de l’Islam, sur les villes historiques d’Alger, Médéa et Miliana, quelques pièces de théâtre et même des écrits sur la musique. Important témoin de son siècle et des événements qui s’y sont produits, Cheikh Abderrahmane El Djillali a vécu dans le respect et la considération dus à son rang. Rahimahou Allah.
Mourad A.