Le président de l’association des Oulémas musulmans algériens, cheikh Abderrahmane Chibane, est décédé, hier, à l’aube, à l’âge de 93 ans des suites d’une longue maladie.
Le défunt a été inhumé au cimetière de son village natal de Chorfa, daïra de M’chedallah, wilaya de Bouira. La dépouille mortelle du défunt avait été exposée dans la matinée au siège de l’Association des Oulémas musulmans algériens à Alger où un dernier hommage lui avait été rendu avant son inhumation.
«Cheïkh Abderramane Chibane était un véritable père pour ses collaborateurs durant la période (1980-1986) où il avait assumé les fonctions de ministre des Affaires religieuses», a témoigné le chef de cabinet au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Mahmoud Zouaï.
«Abderrahmane Chibane était un savant qui œuvrait au rayonnement de l’Islam. Il était également un penseur et un homme de lettres», a indiqué cheïkh Mohamed Mkerkeb, membre du bureau national de l’association des Oulémas musulmans algériens. «Durant sa présidence de l’association, il a renforcé le rôle de cette institution dans l’enseignement des préceptes de l’Islam et ses nobles valeurs de paix, de tolérance, de générosité et d’abnégation», a-t-il dit. Son frère Saïd évoque, lui aussi, un homme «qui a consacré sa vie à la religion et à la science, qui était habité par l’amour de l’Algérie et qui s’intéressait beaucoup à l’avenir des jeunes générations».
Né le 23 février 1918 à Chorfa (Bouira), Abderramane Chibane a voué sa vie à l’enseignement des préceptes de l’Islam. Elève de cheïkh Abdelhamid Ben Badis, Abderrahmane Chibane a obtenu le diplôme de l’université Zeïtouna de Tunis en 1947. Le défunt a enseigné la littérature arabe à l’institut Abdelhamid Ben Badis de Constantine. Membre très actif de l’association des Oulémas musulmans algériens, Abderrahmane Chibane, outre les articles qu’il publiait régulièrement dans le journal «Al Bassaïr» depuis les années 40, écrivait dans plusieurs autres publications de l’époque telles que «Annadjah», «El Manar» et «Echou’la».
Le défunt a été aussi un membre fondateur de l’académie internationale de théologie islamique et a contribué à la création de l’Institut des sciences islamiques d’Alger.