La presse nationale a rendu jeudi un vibrant hommage au premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, décédé mercredi à l’âge de 96 ans, le qualifiant de « monument de l’histoire » et d’ »homme d’une grande expérience politique ».
La majorité des journaux ont consacré plusieurs pages à sa disparition, dressant des portraits élogieux d’un « moudjahid » doublé d’ »un grand homme politique ».
« L’Adieu à un monument de l’histoire » écrit le quotidien El Watan pour qui le défunt Ben Bella était « une référence du mouvement nationaliste ». El Moudjahid considère quant à lui Ahmed Ben Bella comme « homme qui était à lui seul une bibliothèque ».
Avec sa disparition, « c’est une page de l’histoire de l’Algérie qui s’en trouve tournée », estime le journal, ajoutant que « l’histoire retiendra à jamais » le nom d’Ahmed Ben Bella, l’ »homme d’une grande expérience politique ». Pour le Quotidien d’Oran, « c’est un des chefs historiques de la révolution qui s’en va à la veille de la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance ».
« L’homme fut l’icône médiatique de la révolution dont il a été, avec de nombreux militants de l’Organisation secrète (OS), l’un des précurseurs », rappelle le Quotidien d’Oran. Ahmed Ben Bella a laissé « une empreinte dans l’histoire », relève, quant à lui, Horizons, qui souligne que « l’histoire de l’homme se confond avec celle du pays ».
Evoquant son parcours de militant, le même journal rappelle notamment que le défunt s’engagea « très tôt dans les rangs du PPA-MTLD. Il ne cessera dès lors d’occuper de hautes fonctions dans le mouvement révolutionnaire qui conduira l’Algérie à l’indépendance ». « Un acteur de l’histoire de l’Algérie s’éteint », titre, de son côté, Le Temps d’Algérie, relatant « le long parcours politique d’un homme qui a eu plusieurs distinctions internationales et nommé, il y a quelque temps pour un deuxième mandat, président du comité des sages de l’Union africaine ».
Marquant cette circonstance, d’autres journaux ont également consacré des pages entières au défunt, à l’instar d’El Massa, qui qualifie Ahmed Ben Bella de militant de la cause nationale et de leader de la révolution algérienne ayant joué un rôle « crucial » dans le processus de l’indépendance de l’Algérie.
« Malgré son âge, Ben Bella a continué à participer à l’édification d’un Etat algérien libre et démocratique », indique, pour sa part, le journal Echaab. Quant à El Khabar, il relève que le défunt Ahmed Ben Bella avait continué à militer sur la scène politique nationale et internationale pour le développement de l’Algérie.