C’est à partir de Tinerkouk, ce célèbre et historique Fort implanté au milieu du décor féerique de l’oasis rouge Timimoun, que Chérif Rahmani a lancé un «appel de détresse à l’opinion publique aussi bien nationale, régionale qu’étrangère pour réduire, à défaut de lutter définitivement, ce phénomène qui menace les populations locales».
De notre envoyée spéciale à Timimoun, Lynda Naili Bourebrab
La lutte contre le phénomène de la désertification, un des éléments essentiels pour la sécurité dans la région du Sahel, doit incontestablement passer par le développement local des régions du Sud et par l’amélioration des conditions de vie des populations locales. C’est ce qu’a estimé hier Chérif Rahmani, ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, en marge de la tenue des festivités de la célébration de la Décennie des Déserts et de la Lutte contre la Désertification (UNDDD) tenues jeudi et vendredi à Tinerkouk, Timimoun. En effet, c’est à partir de Tinerkouk, ce célèbre et historique Fort implanté au milieu du décor féerique de l’oasis rouge Timimoun que Chérif Rahmani a lancé un «appel de détresse à l’opinion publique aussi bien nationale, régionale qu’étrangère pour réduire, à défaut de lutter définitivement, ce phénomène qui menace les populations locales». A ce sujet, il a expliqué que ce phénomène prendra dans les années à venir «un tournant dangereux», à cause notamment des changements climatiques, tirant ainsi la sonnette d’alarme à propos de ce phénomène, particulièrement dans les zones arides. Dans ce contexte, s’adressant aux pays concernés par ce phénomène, il estimera que la prise en charge de ce fléau ne pourrait être le seul rôle des pays développés vu qu’ils ne sont pas directement concernés. Dans le même registre, il indiquera que «la célébration de cette décennie sera une véritable rampe pour le lancement de la lutte contre ce phénomène. Et pour ce faire, il insistera sur l’utilisation des énergies nouvelles renouvelables et sur la lutte contre la pauvreté, élément essentiel qui garantira la sécurité dans la région du Sahel. Pour sa part, Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, il estime que la non-préservation des déserts est une véritable menace pour ce qui concerne la sécurité alimentaire, mais pas seulement, car ce fléau constitue un danger réel pour la sécurité d’une manière générale et au Sahel en particulier. C’est pourquoi, il invitera les gouvernements des pays concernés par la désertification à inclure dans leur politique des plans de lutte contre ce phénomène à travers un plan de développement. Par ailleurs, jeudi dans la soirée, l’ambassade d’Autriche, l’une des cinq représentations diplomatiques présentes à cet événement dont la Suède, la Suisse et la République tchèque, a à l’occasion organisé une soirée où des airs de musique classique se sont confondus dans l’atmosphère féerique du Fort de Tinerkouk. Animées majestueusement par la troupe Friotti, les symphonies de Mozart, Bach et Jean- Michel Correcte ont envoûté l’assistance.
L.N.B.