Le général de corps d’armée, en retraite, Mohamed Lamari, décédé lundi à l’âge de 73 ans, a eu un parcours des plus riches au sein de l’institution militaire, jalonné par d’importants postes de responsabilité au sein du ministère de la défense nationale (MDN).
Ancien officier de l’armée de libération nationale (ALN), le défunt avait piloté la création d’une force anti-terroriste forte de 15000 hommes, à l’époque du défunt président Mohamed Boudiaf.
Il avait pris la direction de l’Etat Major de l’Armée nationale populaire (ANP) depuis 1993, il était également le principal chef de l’institution militaire, grâce à une promotion accordée par l’ex- président de la République, M. Liamine Zeroual, qui détenait à l’époque le portefeuille de la Défense nationale. Titulaire d’un diplôme de l’Académie militaire de l’Union Soviétique (ex URSS), Mohamed Lamari, avait été promu au grade de Général de corps d’Armée.
Résolument engagé dans la lutte anti-terroriste, il a fait jouer à l’armée un rôle important dans le maintien de l’ordre et l’instauration de la sécurité, alors que l’Algérie menait une lutte implacable contre le terrorisme.
L’officier général qui insistait sur la « neutralité de l’armée » avait veillé sur l’aboutissement du processus de la professionnalisation du secteur de la défense nationale. Feu Mohamed Lamari avait présenté, au président de la République, sa démission pour des raisons de santé, en août 2004.
Avant d’atteindre les plus hauts sommets au sein de la hiérarchie militaire, le défunt était Chef d’état-major de région militaire de 1970 à 76, Commandant de brigade mécanisée jusqu’en 1982, Chef de département des opérations de l’état-major de l’ANP jusqu’en 1988, Commandant de la 5ème région militaire (Constantine) jusqu’en 1989.
Il avait également assumé le commandement des forces terrestres jusqu’en 1992, année durant laquelle il avait été promu au grade de Général-Major pour occuper le poste de Conseiller auprès du ministre de la défense nationale jusqu’en 1993 et celui de Chef d’état-major de l’ANP