Décédé à Marseille: Un Algérien sauvé in extremis de l’incinération

Décédé à Marseille: Un Algérien sauvé in extremis de l’incinération

Une véritable course contre la montre du consulat d’Algérie à Marseille!

La dépouille mortelle d’un Algérien, qui résidait à Marseille, a été sauvée in extremis d’une incinération ordonnée par le procureur de la République grâce à une course contre la montre menée par le consul général d’Algérie à Marseille, Boudjemaâ Rouibah.

La décision d’incinération du corps se justifiait par le fait que le défunt, sous l’identité de Hossain Hassan, de nationalité française avec comme origine libyenne, retrouvé mort dans son domicile et n’avait aucune famille à Marseille, alors qu’il s’agissait d’un ressortissant algérien rentré en France comme «harrag», a appris hier l’APS du consul général.

Le défunt avait en sa possession un livret de famille, un passeport de ressortissant français et un titre de séjour d’une validité de 10 ans en qualité de réfugié libyen sous le nom Hossain Hassan.

Les faits de cette douloureuse histoire remontent à l’été passé au moment où un ressortissant algérien, qui connaissait bien le défunt, est venu informer le consul général qu’il s’agissait d’un ressortissant algérien, né à Oran et qu’il s’appelait en réalité N. M.

C’est sur la base de cette information que le consul général a engagé une course contre la montre pour bloquer ou du moins retarder l’exécution de la décision du procureur de la République. Il lui a demandé de surseoir à sa décision pour lui permettre d’effectuer des recherches en Algérie.

Après son accord pour retarder de quelques jours sa décision, le wali d’Oran a été saisi et a transmis un acte de naissance du défunt. Un document remis au procureur de la République qui s’avère toutefois insuffisant, faute d’empreintes permettant une identification formelle.

Sollicité à nouveau, le wali d’Oran a retrouvé une ancienne carte d’identité nationale, cependant l’empreinte sur la carte était trop abîmée et le juge chargé de l’instruction a refusé de faire rapatrier le corps, exigeant une comparaison de l’ADN avec un de ses parents.

Il aura fallu le déplacement de la maman du défunt qui, contactée par le consul général, s’est déplacée à Marseille où elle a reconnu son fils et les prélèvements ADN effectués ont confirmé l’affiliation. Le corps de N. M. a pu être rapatrié par la suite et inhumé à Oran et a été ainsi sauvé in extremis d’une incinération.