Début du dialogue inclusif intermalien à Alger, Une feuille de route pour la paix au Mali

Début du dialogue inclusif intermalien à Alger, Une feuille de route pour la paix au Mali
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La première phase des pourparlers pour le règlement de la crise dans le nord du Mali débute dans un climat plus au moins tendu. Les rebelles signataires de la Déclaration d’Alger soulèvent des points de désaccord sur la nature même des discussions

Le représentant du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), du HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) et MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) n’a pas caché son mécontentement concernant la démarche suivie dans les négociations. Pour lui, il s’agit tout d’abord de mettre en place une « feuille de route » avant d’entrer dans les véritables négociations. «Nous ne sommes pas ici pour négocier du fonds mais pour mettre une feuille de route », a précisé le porte-parole du groupe de rebelles signataires de la Déclaration d’Alger. En effet, le gouvernement malien s’oppose toujours à l’« indépendance » ou à l’«autonomie », de cette région que les signataires de la déclaration d’Alger revendiquent. L’intervenant a insisté sur l’instauration d’un Etat laïc tout en préservant l’intégrité territoriale.

Afin de rassurer le vice-président du MNLA, le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra lui a garanti que rien n’a été décidé en l’absence de représentant des signataires de la Déclaration d’Alger. Le différent n’est pas aussi important et cette réunion ne sort pas de ce qui a été convenu dans la Déclaration d’Alger, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a exprimé son souhait de voir « ce face à face finira par un côte à côte à la fin de ces négociations », Diop a par ailleurs averti que si les choses n’avancent pas, « nous serons condamnés et nous aurons une lourde responsabilité historique à assumer».

Quant aux signataires de la plateforme d’Alger, composé du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) se sont félicités des efforts des uns et des autres pour entamer ce dialogue inclusif, toutefois, ils ont présenté certains points qu’ils exigent de mettre en évidence dans la feuille de route. Il s’agit de questions politiques, économiques et culturelles.

Le ministre de la coopération régionale du Burkina Faso, Thomas Pale, a appelé « les parties prenantes à la retenue». De même pour le ministre des affaires étrangères nigérien qui a appelé les participants à saisir l’occasion pour dessiner un avenir serein pour les Maliens.

Les travaux de la première phase du dialogue inclusif intermalien vont se poursuivre demain pour discuter des grands axes de la feuille de route pour la paix au Mali.

Khelifa Litamine