Le message de soutien à Bouteflika de la part des plus grands partis et organisations a créé un énorme psychodrame ‘’politico-amoureux’’ chez ses adversaires. Du coup, certains partis microscopiques et quelques candidats atteints du symptôme d’une « maladie de la présidentielle » se sentent pris au piège du déjà-vu qui enfanta le groupe des 19 pour s’opposer à Bouteflika.
Un groupe composé de 15 partis et quatre personnalités politiques s’est exprimé sur l’élection présidentielle d’avril 2014. Cette nouvelle alliance politique a appelé à la mise en place d’une commission nationale de préparation du scrutin entièrement indépendante des pouvoirs publics. Une demande à laquelle avait réagi le ministre de l’intérieur, Tayeb Belaiz , qui a soutenu que l’organisation de l’élection présidentielle est dévolue aux autorités et institutions. Le groupe des 19, qui a réitéré son appel à différer la révision de la constitution pour après l’élection présidentielle, n’a pas pris position contre la candidature de l’actuel président de la République Abdelaziz Bouteflika.
De nombreux médias et observateurs politiques ont qualifié cet posture politique, initiée par des personnalités politiques candidats à la prochaines élection présidentielle, Ali Benflis et Djillali Sofiane, d’une naissance d’une coalition de l’opposition qui vise à faire pression sur le pouvoir, ainsi que sur Bouteflika, -ce candidat qui fait toujours peur à ses rivaux alors qu’il n’a pas encore exprimer son vœu de faire partie de cette course présidentielle-. Le regroupement de ce front politique composé de 15 partis minuscules, appuyé par des personnalités politiques autour d’une table pour la première fois, est un fait inédit, sauf que plusieurs initiatives tentées par le passé, ont démontré que de tels actes politiques à la veille de toute échéance électorale n’étaient qu’un simple effet d’annonce !?
Maladie de la présidentielle à l’algérienne.. !
En effet, cet éveil politique n’est que le symptôme d’une « maladie de la présidentielle », car la peur qui hante ces candidats à la présidentielle, vu le forcing des partis appelés gros calibres (FLN, RND,TAJ ,MPA) et les organisations nationales fars qui ont appelé à soutenir Bouteflika pour un quatrième mandat . Ceci, montre bien que « pour parler d’un sujet politique important, aujourd’hui, comme c’est le cas des prochaines échéances d’avril 2014, il faut que les initiateurs du projet doivent, soit « être candidats », soit « dire qu’on va être candidat » comme c’est d’ailleurs le cas de l’ex chef du gouvernement, Ali Benflis, qui n’a pas encore annoncé la couleur de son choix pour la prochaine présidentielle. Il faudra vraiment dire qu’on est devant une ‘’maladie de la présidentielle à l’algérienne « . Or, le message de soutien à Bouteflika de la part des plus grands partis et organisations a créé un énorme psychodrame ‘’politico-amoureux’’ chez ses adversaires.
« Du coup, les algériens se sentent pris au piège du déjà-vu. Un déluge d’émotions et de sentiments s’est, une nouvelle fois, abattu sur la scène politique » analyse un psychanalyste. Finalement, ces conflits de « je suis candidat », n’auraient que peu de rapports directs avec les partis et peu d’importance au milieu des électeurs. Des candidats sans soutien politique et des partis sans candidats et des prétendants parachutés de l’étranger sans résidence algérienne et puis encore, des cavaliers sans programme électoral. Il s’agit davantage d’un « carnaval fi dechra ». Aujourd’hui, le public fait preuve d’un fort appétit pour s’approprier des personnages politiques comme des stars ou des chanteurs, qui bâtissent leur popularité sur des vies privées tumultueuses.
Riad