Depuis le début de l’épidémie : La rougeole a tué 5 personnes

Depuis le début de l’épidémie : La rougeole a tué 5 personnes

«Nous sommes en situation de veille sanitaire… Nos équipes se sont déplacées rapidement dans les wilayas concernées pour faire face à cette situation.»

Hier, lors de la tenue de la 11ème édition des Journées nationales, organisée par le Syndicat algérien de la pharmacie officine à Alger, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Fourar, a souligné qu’un total de 2317 cas de rougeole ont été recensés dans 13 wilayas du pays, dont 1047 à El Oued et 797 autres à Ouargla, selon le dernier bilan arrêté avant-hier par le ministère de la Santé. Cette maladie depuis quelques semaines fait couler beaucoup d’encre sur le nombre de victimes; à ce propos le responsable vient expliquer et mettre la lumière sur ce sujet en précisant qu’en date «du 11 mars en fin de journée, la situation épidémiologique de la rougeole au niveau national fait ressortir plus de 2300 cas recensés dans 13 wilayas, dont près de 1050 à El-Oued et 797 à Ouargla.

Par ailleurs, parlant du nombre exact de décès depuis le début de l’apparition de l’épidémie le 25 janvier 2018 à El Oued, il indique qu’il n’y a pas eu d’autres cas, «qui s’élèvent à cinq»! «Au total quatre missions ont été dépêchées par le ministère de la Santé depuis le mois de février dans les deux wilayas les plus touchées, en plus de celle d’Illizi», en ajoutant dans ce sens, que près de 112.000 personnes ont été vaccinées à El Oued et 68 000 autres à Ouargla. Vu la gravité de la situation, le ministère est en alerte. «Nous sommes en situation de veille sanitaire et je tiens à souligner la réactivité de nos équipes qui se sont déplacées rapidement dans les wilayas concernées pour faire face à cette situation», a-t-il ajouté, en précisant que seuls les cas graves nécessitent une hospitalisation. «La plupart des cas recensés sont des formes communes ne nécessitant pas une hospitalisation», a-t-il détaillé, faisant savoir que le bilan des cas suivis en milieu hospitalier sera rendu public incessamment.

Tout en imputant l’apparition de cette épidémie aux perturbations ayant caractérisé la campagne de vaccination contre la rougeole, en mars 2017, en raison de la réticence des parents à s’y soumettre, le docteur Fourar a indiqué que seulement 45% des enfants avaient été vaccinés, contre les 95% escomptés. «Ce manquement est un terrain propice à l’apparition de l’épidémie», a-t-il regretté. A ce propos, il a tenu à mettre en garde les citoyens contre «la dangerosité de cette maladie virale, l’une des plus contagieuses, aussi bien sur la santé des enfants que celle des adultes», d’où, a-t-il insisté, «la nécessité d’être vigilants dès qu’il y a manifestation d’un quelconque cas de rougeole». Il a rappelé que la tranche d’âge de la population concernée par la vaccination se situe entre 6 mois et 40 ans, tout en rassurant sur la chaîne de froid des vaccins qui ne fait l’objet d’aucune mise en cause, dès lors que ces derniers «n’expirent pas avant juillet 2018 et que sur chaque flacon, un témoin (mouchard) indique s’il est mal conservé ou pas». Le représentant du ministère a adressé un message à la population afin qu’elle facilite le travail des équipes de santé oeuvrant à prodiguer les vaccins, considérant injustifiée la réticence affichée à l’égard de cette procédure. Il termine par «si elle avait été menée à bien, on aurait évité cette épidémie».