Début de la deuxième phase de la compétition nationale: jeux et enjeux

Début de la deuxième phase de la compétition nationale: jeux et enjeux
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Après la trêve, c’est la rentrée des classes pour les équipes des Ligues 1 et 2. Avant la reprise des matchs de championnat, programmée pour la première semaine du Nouvel An, place aux 32es de finale de la coupe d’Algérie, qui débuteront demain, et ce, jusqu’au 27 décembre prochain.

A chacun ses objectifs dans cette deuxième partie de la saison. En Ligue 1, entre les équipes qui jouent les premiers rôles et celles qui cherchent à se sauver du spectre de la relégation, «la bataille» s’annonce rude sur des stades transformés en arènes, là où le spectacle n’est, hélas, pas beau à voir. Idem en Ligue 2, entre des équipes qui jouent l’accession et d’autres qui ne veulent pas quitter le milieu professionnel. Un monde professionnel qui n’a, hélas! (mille fois hélas!), que le nom et qui n’a pas dépassé le stade de la théorie.

Tout est permis

LG Algérie

Avec des objectifs diamétralement opposés, certes, toutes ces équipes ont un point commun: tous les moyens sont bons pour atteindre leurs objectifs. Quel que soit le coût et même le goût, la victoire reste, aux yeux des responsables des clubs, bonne à prendre. Il n’y a que cette victoire qui compte, même s’ils savent assurément qu’il s’agit bel et bien d’une supercherie. Des responsables de clubs ont déclaré, au vu et au su de tout le monde, que les matchs se vendent à coups de centaines de millions, depuis plusieurs années, sans que cela pousse les autorités et les services compétents à bouger. Il fallait qu’il y ait une enquête de France Football et de la BBC pour que l’on commence à tirer la sonnette d’alarme. Hélas (encore un!), cette sonnette d’alarme a été tirée dans le vide. Après quelques charivaris sur les médias, on ne pipe pas mot. Cette affaire est renvoyée, comme tant d’autres, aux calendres grecques.

Les supporters payent

En cette deuxième partie de la saison, l’on assistera, comme à l’accoutumée, à toutes sortes de corruption. Des équipes réputées imbattables à domicile céderont des points sur leurs stades fétiches à des équipes qui arrivaient à peine à décrocher un point sur les leurs. Des longilignes défenseurs, qui rateront un contrôle devant leur gardien, profitable finalement à l’adversaire. Des attaquants, réputés baroudeurs, ratent devant des cages vides… C’est le triste spectacle imposé à des supporters mordus. Des fanatiques qui considèrent ces stades, non seulement comme des défouloirs, mais aussi seul possible échappatoire, leur permettant d’oublier leurs peines quotidiennes. Finalement, ils sont pris entre le marteau et l’enclume. Laissant leurs problèmes ailleurs, ils les retrouvent sous d’autres formes dans les stades, avec un spectacle morose et une violence qui prend de l’ampleur d’année en année. Les responsables des clubs, sans foi ni loi, profitent de les peines de ces supporters, lesquels ne trouvent plus un refuge. Certes, on dit souvent, «chacun sa vie, chacun son chemin», mais toujours est-il que celles des différents acteurs dans un club et les supporters de ce dernier sont intimement liées. Hélas (encore hélas!), les supporters se préoccupent de ce qui se passe quotidiennement au sein de leur club, mais les acteurs de ce dernier ne se soucient guère de ce qui se passe chez les supporters, de ce qu’ils endurent surtout chaque jour. Les supporters veulent voir leur équipe sur la plus haute marche du podium pour avoir cette sensation de plaisir indescriptible. Les dirigeants cherchent à atteindre le même but, mais pour se remplir les poches et régler des affaires personnelles. Autrement dit, les intérêts des supporters et ceux des dirigeants sont loin d’être sur la même longueur d’onde.

Des parlottes

Après le bras de fer engagé entre différents responsables de clubs et l’instance qui gère le ballon rond national, l’on s’est précipité pour organiser plusieurs conclaves afin d’appeler au calme et menacer de sévir si la situation ne s’améliore pas. Mais force est de constater que cela ne changera pas grand chose au final. C’est le même scénario, sauf miracle, qui sera revécu: déclarations incendiaires, corruption, violence et tant d’autres fléaux, qui ont encore de beaux jours devant eux. La dernière réunion du Bureau fédéral s’est tenue le 28 novembre dernier et son compte rendu n’a été publié sur le site de la FAF qu’hier, presque trois semaines plus tard, avec plusieurs prises de décisions «importantes». Cela confirme une chose: c’est que tout est pris à la légère. Par négligence ou incompétence? Nul ne le sait encore.