Le taux de suivi était très faible au niveau de l’hôpital Mustapha-Pacha où un bon fonctionnement des services a été enregistré. Aux urgences médicales et chirurgicales, les patients étaient contents. «Cela fait plus d’une semaine maintenant, tout est rentré dans l’ordre».
Pour la cinquième semaine consécutive, l’Intersyndicale de la santé publique a reconduit le mouvement de protestation. Cependant, le service minimum a été respecté au niveau des urgences du CHU Mustapha-Pacha et au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) où les malades acheminés ont été pris en charge par le personnel médical.
Selon notre constat sur place, le taux de suivi était très faible au niveau de l’hôpital Mustapha-Pacha où un bon fonctionnement des services a été enregistré. Aux urgences médicales et chirurgicales, les patients étaient très contents. «Cela fait plus d’une semaine maintenant, tout est rentré dans l’ordre. Au début de la grève, aux urgences c’était la confusion totale sur tous les plans», témoigne un agent de sécurité.
Les services au CPMC fonctionnaient normalement, notamment le service de radiothérapie où il a été constaté que tous les malades qui avaient un rendez-vous dans la journée d’hier étaient pris en charge par les employés. «Depuis ce matin, la plupart des malades ont été reçus. On ne dirait pas qu’il y a grève. J’attends le tour de ma mère pour sa séance de radiothérapie. Pour l’instant, tout fonctionne bien Dieu merci», a déclaré un jeune qui accompagnait sa mère.

Au service de chirurgie médicale A et B de l’hôpital Mustapha, des médecins ont indiqué que leur mouvement de protestation va continuer jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. «Nous sommes toujours en grève de trois jours renouvelable depuis plus d’un mois. Et nous continuerons dans cette démarche avec les quatre syndicats», ont-ils souligné. Ce qui est étonnant, c’est que ces derniers ne savaient même pas que les paramédicaux s’étaient retirés de l’alliance avec l’Intersyndicale.
D’autres médecins spécialistes de la santé publique du Centre Pierre Marie Curie (CPMC) ont exprimé un sentiment de profonde amertume par rapport à la non-satisfaction de leurs revendications. Des médecins rencontrés hier à l’hôpital Mustapha-Pacha ont évoqué «le mépris» du ministère de la Santé. «On est venu pour observer un piquet de grève, car on ne peut pas abandonner les malades. Nous sommes lésés par les autorités depuis très longtemps», dénoncent-ils.
Par ailleurs, le chargé de communication du ministère de la Santé, Slim Belkessam, a qualifié la grève de l’Intersyndicale de la santé d’«illégale», dans une déclaration à l’APS. Il a ajouté que le dialogue était toujours ouvert aux grévistes, du moment qu’il est fait dans un «climat de sérénité» et «loin de toute pression». Pour rappel, les principales revendications de l’Intersyndicale de la santé sont liées à l’amendement des statuts, la révision des régimes indemnitaires, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles et l’ouverture du concours d’accès au grade de praticien chef.
Par Ahcene Hadjam