Les médecins résidents ont massivement adhéré au mouvement de débrayage dans son premier jour, a appris DNA auprès de Dr Mohamed Sahnoun, l’un des délégués du collectif. Les médecins réclament la suppression du service civil obligatoire ainsi qu’une revalorisation de leurs salaires.
« Au niveau du CHU d’Alger, l’adhésion est totale aujourd’hui. Selon les premiers échos, le mouvement a rencontré un bon écho au niveau des CHU de Tizi Ouzou, Blida, Constantine et Sétif », ajoute notre interlocuteur, joint par téléphone. Le service minimum, notamment les urgences, a été par ailleurs assuré pour ne pas pénaliser les malades.
Ce membre du Collectif autonome se dit « satisfait » par l’ampleur de la mobilisation des médecins résidents à travers le pays et « confiant » pour la journée de débrayage de mercredi 16 mars.
A la veille du débrayage, les délégués nationaux des médecins résidents ont été reçus par le secrétaire général du ministère de la Santé. Les deux parties, en raison de profondes divergences, se sont séparées sans trouver un terrain d’entente.
«Sept délégués nationaux ont été reçu hier (lundi) par le secrétaire général du ministre de la Santé. Nous avons exigé que la rencontre soit officiellement consignée dans un PV de réunion. Chose qui n’a pas été faite», déplore M. Sahnoun.
Après réunion, les délégués nationaux ont décidé unanimement de maintenir le mouvement de protestation de deux jours d’autant plus que l’autre ministère de tutelle, celui de l’Enseignement supérieur, n’a pas daigné entrer en contact avec le Collectif autonome, précise le Dr Sahnoun.
Début mars, les médecins résidents, à l’appel du leur collectif nouvellement crée, ont organisé plusieurs rassemblements de protestations à travers le territoire national.
Devant le mutisme des deux ministères de tutelle, le collectif a donc décidé vendredi 11 mars d’aller vers un mouvement de débrayage de deux jours.
Les blouses blanches réclament l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de 1 à 4 ans, la mise en place d’un plan de carrière et l’ouverture de postes budgétaires.
Ils exigent également la révision du l’actuel statut qui devrait leur assurer un droit syndical, des congés de maternités pour les résidentes et des primes de contagion et de risque.
Le salaire de médecins résidents, 8000 sur le territoire nation, ne dépasse pas 32 000 dinars (320 euros) alors que le Smic est de 15 000 dinars ( 150 euros).