Débrayage à l’éducation : l’encadrement des examens nationaux menacé

Débrayage à l’éducation : l’encadrement des examens nationaux menacé

Les syndicats autonomes du secteur éducatif en Algérie comptent renouer sérieusement avec le mouvement de protestations. Plusieurs actions ont été déjà entamées, d’autres devront avoir lieu dans les prochains jours.

Encore une fois, c’est les conditions socioprofessionnelles qui sont mises en avant pour justifier le recours à la grève et même au boycott de plusieurs opérations scolaires. Il s’agit donc principalement de la question des salaires et de la surcharge horaire, le classement de l’enseignement comme un métier pénible et bien sûr, l’épineuse question de la retraite sans condition d’âge.

Ainsi, plusieurs formations syndicales ont déjà adhéré au mouvement de grève, et d’autres devront le faire prochainement. Le Syndicat national des corps communs de l’éducation nationale (SNCCOPEN) avait annoncé une grève pour les journées d’hier et aujourd’hui. Les Directeurs de Lycées ont également prévu des actions. Même constat auprès de l’intersyndicale de l’éducation qui devra prendre des décisions similaires.

Interrogé par le quotidien El Watan, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura affirme que son syndicat « ne peut pas être en marge de ce mouvement, dit spontané ».

Pour sa part, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’éducation (Cnapest) Messaoud Boudiba, a choisi plutôt de temporiser. « Nous sommes actuellement en train de suivre ce qui se passe et évaluer la situation. En temps opportun, nous appellerons pour une session extraordinaire du Conseil national », a-t-il affirmé.

Les directeurs des Lycées menacent de boycotter l’encadrement des examens

Dans la même lancée, le Coordinateur national du Conseil national autonome des directeurs des lycées, Ahmed Fettoum a fait savoir que son syndicat a arrêté une série d’actions. « Notre but est de faire bouger la tutelle, de la faire sortir de son silence, mais surtout prendre en charge nos revendications », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à El Watan.

Et comme première action, l’intervenant affirme qu’ils ont « décidé de boycotter l’encadrement des examens du baccalauréat et tous les examens officiels, à savoir le baccalauréat sportif et les examens professionnels que les proviseurs encadrent ».

À côté de cela, il ajoute que sa formation syndicale a également décidé « s’abstenir d’établir et étudier les dossiers de la prime de solidarité de 5000 DA ».