Débit Internet: L’Algérie toujours à la traîne

Débit Internet: L’Algérie toujours à la traîne

En termes de connexion à Internet, l’Algérie truste les dernières places mondiales malgré toutes les assurances de la tutelle. A la lumière des études publiées par des entreprises spécialisées, on ne peut que sourire devant les déclarations de février dernier de la ministre des PTIC qui affirmait que l’Algérie faisait une préoccupation majeure de l’exportation de son savoir-faire en matière de technologie de l’information en Afrique.

Le dernier classement en date est celui d’OpenSignal, une société, basée à Londres, spécialisée dans la cartographie de couverture sans fil et confirme le faible débit de la connexion en Data de l’Algérie qui est classée parmi les derniers. Dans son nouveau rapport, OpenSignal a révélé les chiffres relatifs à la connexion sans fil (3G/4G) dans plusieurs pays au monde dont l’Algérie, mentionnant la vitesse de la connexion et le temps passé sur les réseaux wi-fi de ces différents pays.

En termes de disponibilité, on apprend que la 3G est disponible à 65,46%, ce qui place notre pays dans les dix derniers du classement avec l’Irak, le Népal ou encore la Guyane. Sur la base de ces chiffres publiés par le site OpenSignal qui se basent sur des statistiques faites entre le 1er mai jusqu’au 23 juillet 2017, l’Algérie fait pire en fonction de la vitesse de connexion moyenne qui est de 2,96 méga-octets par seconde. L’Algérie se classe parmi les cinq pays qui ont la connexion la plus lente avec l’Irak, l’Ethiopie, le Costa Rica et l’Afghanistan.

Quant au temps passé par les Algériens sur les réseaux wi-fi, ils dépensent 39,66% de leur temps sur l’Internet, un taux moyen par rapport aux autres pays, comme les Pays-Bas, qui occupent la première place avec 70,05%.

Dans le monde arabe, l’Irak occupe la première place avec 58,85% et la Tunisie ferme la marche avec 34.07%. Par ailleurs, et dans une nouvelle étude publiée par la société britannique Cable Dot Co, l’Algérie est classée à la 161e place mondiale en matière de débit Internet alors que la moyenne mondiale recommandée est de 10 mégabits par seconde.

Menée auprès de 189 pays dont 22 arabes, l’étude classe les vitesses Internet mondiales en se basant sur le temps nécessaire pour «télécharger un film HD de 7,5 Go» dans chaque pays. L’Algérie arrive donc au dernier rang en Afrique du Nord où le Maroc occupe la première place avec un temps de téléchargement de 3 heures, 53 minutes et 40 secondes, devançant la Tunisie, 4 heures, 52 minutes, 23 secondes, l’Egypte avec 13 heures, 59 minutes, 27 secondes, et 15 heures, 21 minutes de notre pays. L’Algérie est même dépassée par des pays comme le Togo, la Cote d’Ivoire, le Sénégal, l’Ethiopie et le Zimbabwe.

En juin dernier, l’Algérie a été classée par une étude publiée par le site spécialisé Notendax à la dernière place en matière de débit Internet de la région Moyen-Orient – Afrique du Nord (Mena), avec 1,5 Mo par seconde. Tous les indicateurs mondiaux tendent à confirmer cette persistance chronique du très faible débit Internet en Algérie.

En mars 2016, le site Akamai Intelligent Platform publiait son rapport «State of the Internet» dans lequel il décrypte l’état des lieux de l’Internet dans le monde durant le quatrième trimestre 2015. Et c’est sans grande surprise que le taux de pénétration du 4 Mégabits par seconde (Mbps) ou plus en Algérie est l’un des plus faibles au monde. Akamai cite à de nombreuses reprises l’Algérie qu’il décrit comme l’un des derniers à migrer vers le haut débit, à l’heure où beaucoup de pays de différentes régions du globe augmentent leurs débits.

L’Algérie fait ainsi partie au même titre que le Pakistan, l’Egypte et le Venezuela, des pays ayant enregistré le plus faible taux de pénétration du débit 4 Mbps ou plus. Moins de 3% sur plus de 2 millions d’abonnés d’Algérie Telecom ont adopté un débit de 4 Mbps ou plus à la fin 2015.