Lutte contre le chômage : Le grand défi
Le Président de la République s’est engagé à réduire le chômage qui sévit dans notre pays depuis que l’économie nationale a subi, de plein fouet, les effets ravageurs de la crise économique des années 80. C’est d’ailleurs un objectif majeur de son programme. Durant ce quinquennat, les pouvoirs publics projettent de ramener le taux de chômage à moins de 10%.
Le Premier ministre a réitéré cet engagement en présentant la Déclaration de politique générale du gouvernement devant le Sénat. La promesse ne restera pas lettre morte, d’autant plus qu’outre cette détermination du Chef de l’Etat de vouloir venir à bout du chômage, l’Algérie compte parmi les rares pays qui combinent une multitude de dispositifs dans la perspective de redynamiser quelque peu le marché du travail en attendant de trouver une solution de fond à la problématique par la mise en œuvre d’une stratégie adéquate.
Le programme d’investissements publics pour les cinq années à venir, défendu par M. Ouyahia devant les parlementaires, traduit toute la volonté politique de réduire le chômage ayant pris des allures gravissimes dans les années de vaches maigres où l’investissement est devenu le parent pauvre dans l’action de l’Etat. Le Président de la République a toujours insisté sur la démarche qui participe à la création du maximum de postes d’emploi dans le cadre des programmes de développement financés sur budget de l’Etat.
A la faveur de l’application des différents plans plus le taux de chômage a été réduit de moitié, mais cela reste insuffisant et c’est pourquoi le Président fera remarquer que « la lutte contre le chômage doit se poursuivre avec une détermination toujours plus forte et en mobilisant sans cesse des moyens importants. » Cela sachant la demande sur le marché du travail ira croissant proportionnellement au développement démographique. Eu égard aux enjeux qui ne sont pas des moindres, le Chef de l’Etat n’omettra pas de souligner que la lutte contre le chômage nécessite la synergie des efforts de tous en appoint à ceux que doivent consentir les agents économiques. Les mesures prises par le Chef de l’Etat, parallèlement aux mécanismes d’accompagnement, s’inscrivent dans cette détermination à redynamiser le marché du travail.
Ce dernier devant aussi être adapté aux besoins nouveaux et ceux qu’induiront les grands projets structurants. L’envergure de l’investissement public injecté dans le développement à lui seul nous instruit sur la reprise des activités créatrices de postes de travail et qui ont donné des résultats probants, parallèlement à ceux réalisés par les différents dispositifs de création d’emplois. Faut-il encore rappeler avec insistance l’envergure de l’enveloppe budgétaire destiné à prendre en charge le financement du développement tous azimuts.
Ce sont 286 milliards de dollars qui sont mobilisés pour concrétiser le programme de développement, et, partant, la promotion du marché du travail. Au-delà, c’est une multitude de dispositifs qui sont mis en place dans le but de dynamiser le processus de relance de l’emploi. S’il faut le rappeler le chômage a nettement reculé grâce à la relance des plans de développement à la faveur desquels les secteurs comme le bâtiment, l’agriculture et les services ont été boostés de telle manière à générer l’essentiel de l’emploi et à la reprise de la croissance hors hydrocarbures. Le Chef de l’Etat a toujours insisté sur l’impératif qu’il y a à conjuguer l’ensemble des efforts pour relever ce grand défi.
Le patriotisme économique, un devoir
Protéger l’économie nationale, un devoir collectif, a relevé le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, devant les membres du Conseil de la nation dans sa présentation de la Déclaration de politique générale.
Un appel au bon sens et au patriotisme tant l’économie nationale constitue « une source de souveraineté ». Un devoir collectif dans la mesure où la protection de l’économie ne peut se suffire des seuls efforts législatifs menés par l’Etat, encore faut-il les respecter et les appuyer.
Des voix se sont élevées çà et là, et, malheureusement, ici même en Algérie quand l’Etat a décidé de réajuster son arsenal juridique et réglementaire dans le sens d’une meilleure défense de ses intérêts et de son économie. Un réajustement autant dicté par la vision stratégique des pouvoirs publics que par cette adaptation aux exigences internationales et aux conduites prônées et appliquées par des pays autrement plus développés que l’Algérie, le protectionnisme n’est pas pour ainsi dire une invention algérienne.
Autant le producteur que le consommateur sont concernés par cette protection, c’est-à-dire tout un chacun. S’habiller algérien, consommer algérien que ce soit pour se nourrir ou pour construire ou équiper sa maison appelle à un sens du patriotisme et de civisme même, opter pour le produit algérien, c’est aider son producteur à développer son entreprise, à améliorer et à multiplier son produit et delà à offrir d’autres postes de travail pour les jeunes chômeurs, pour sa part, le producteur qu’il soit agricole ou industriel se doit de se mettre au diapason et de mériter ce choix et cette confiance en défendant le label et en investissant dans la quantité et la qualité.
Une bataille d’arrière-garde que l’Etat mène, a relevé le Premier ministre, une bataille pour laquelle tous les moyens ont été mobilisés.
D’abord l’agriculture, ce secteur par excellence sur lequel les plus grands espoirs sont fondés s’agissant de garantir notre indépendance et notre sécurité alimentaire et pour lequel une importante enveloppe en terme de soutien est accordée sur les prochaines cinq années dans le cadre du présent quinquennat, l’appareil de production nationale aussi bien public que privé qui a bénéficié de nombreuses mesures réglementaires, financières et fiscales ainsi que d’une remise à niveau et une modernisation pour son adaptation à l’ouverture du marché et aux exigences de la compétitivité.
Dans le même contexte, l’approche du partenariat prôné par l’Algérie verse dans ce souci, le principe du gagnant-gagnant équivaut à ce transfert technologique dont l’Algérie a besoin et qu’elle revendique sans complexe aucun, pour reprendre Ouyahia, en contrepartie, les entreprises étrangères bénéficiant de nombreux avantages et un traitement préférentiel.
Une bataille que l’Etat ne doit pas mener à lui seul et pour laquelle bien des mentalités se doivent de changer, car elle reste avant tout une question de bon sens et de nationalisme, point n’est besoin de clamer son amour pour son pays, il faut le prouver, il faut l’exercer. Que de fois avons-nous remarqué et entendu à la ronde des remontrances émanant de personnes sensées à l’encontre de jeunes et même de moins jeunes au vu de leurs agissements négatifs, allant de la simple dégradation au sabotage caractérisé contre un patrimoine public ou commun et qu’ils concluent par ces conseils de sauvegarder « ce pain » qui fait nourrir, de rompre avec cette négative notion de «beylik», d’autres images aux antipodes les unes des autres, comme celles de ce chauffeur qui malmène son véhicule de service et qui sitôt ses heures de travail terminées s’en va bichonner son véhicule personnel ou de telles autres, celle de ces travailleurs qui au péril de leur santé et de leur vie veillent comme sur la prunelle de leur yeux sur leur outils de travail, sur « leur pain », leur unique source de revenus.
A. M. A.
La justice,moteur de l’Etat de droit
Premier chantier à avoir été ouvert par le Président de la République, la réforme de la justice symbolise on ne peut mieux ce mur porteur par excellence sur lequel s’est relevé le pays et sur lequel se bâtit depuis une décennie ce nouvel Etat de droit, un mur à l’abri duquel se protègent et se renforcent les droits et les libertés, mais aussi un mur sur lequel se brisent toutes les atteintes et les attaques contre ces libertés justement et contre l’économie et le patrimoine public.
De fait loin d’être fortuit au regard de la situation générale dans laquelle se débattait le pays alors et où, autant pratiquement tous les clignotants étaient au rouge que tous les secteurs étaient prioritaires, le choix du Président de la République d’ouvrir en priorité absolue le chantier de la réforme de la justice relève d’une vision sage et élevée qui porte sur le long terme pour pérenniser l’Etat de droit et lui permettre de jouer pleinement son rôle et d’assumer ses prérogatives dans la gestion des affaires de la cité sur la base du droit et du seul droit.
Dans son discours de Déclaration de politique générale dans l’enceinte du Conseil de la nation, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a abordé ce point en soulignant les grandes avancées enregistrées dans le cadre de ces réformes notamment à travers l’accroissement du nombre de magistrats et la nette amélioration de leur formation et de leur spécialisation parallèlement à la modernisation des procédures judiciaires. C’est un fait unanimement établi et vérifiable que la justice s’exerce et s’accomplit désormais dans de bien meilleures conditions, le justiciable y trouvant au-delà de l’accueil un traitement rapide de son affaire, que ce soit du simple retrait d’un casier judiciaire ou d’une décision de justice.
Les magistrats, ayant vu leurs rangs sensiblement renforcés, ne croulent plus sous le nombre des dossiers dont ils sont en charge et leurs études et traitements d’autant plus probants qu’ils ont bénéficié d’une formation et d’une spécialisation. La réforme pénitentiaire qui a suivi a permis d’humaniser les prisons et de garantir les droits des détenus. Des détenus qui ouvrent autant droit à une alimentation équilibrée qu’à un suivi médical et une formation professionnelle ou préparatoire à des examens du cycle moyen et secondaire, un plus évident qui va dans le sens d’une meilleure réinsertion au sein de la société et qui redonne au centre de rééducation la plénitude de sa vocation.
Les auxiliaires de la justice que sont les corps de la gendarmerie nationale et de la sûreté nationale ont également fait l’objet d’un accroissement de leurs effectifs ainsi que d’une formation spécialisée pour leur permettre d’assumer pleinement leur mission de protection des biens et des personnes, une formation qui leur permet également de s’adapter aux exigences de l’heure et de traquer les nouvelles formes de criminalité, notamment celles liées à la cybercriminalité.
En quatre années, a relevé le Premier ministre, la criminalité a chuté de 30%. La densification de la présence des auxiliaires de justice, au niveau des brigades, des sûretés de daïra et autres sûretés urbaines et arrondissements urbains ainsi que les opérations coup de poing déclenchées à l’improviste aux quatre coins du pays n’y sont pas étrangères.
Une des missions principales qui échoit à la justice et à ses auxiliaires, reste la lutte contre la corruption. Une lutte décidée au plus haut niveau, par le Président de la République qui à travers la directive n°3, traduit toute la volonté politique de s’attaquer à ce fléau. Une décision politique qui ne revêt aucunement un caractère conjoncturel mais qui s’inscrit dans la durée pour préserver et protéger le développement du pays. Une directive qui vise tout aussi à protéger les cadres et à les conforter dans leur mission. L’Algérie a mis sur la table une enveloppe de 286 milliards de dollars au titre du présent programme quinquennal de développement, de quoi aiguiser les voraces appétits des corrupteurs et des corrompus. L’Etat veille cependant, la riposte est déjà là pour prévenir et pour intervenir.
A. M. A.
Développement : Une cadence ininterrompue
L’allocution prononcée par le Premier ministre devant les membres de la première Chambre au titre de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement reste toujours une opportunité de s’imprégner d’une gestion qui a fait de l’investissement massif pour la modernisation du fonctionnement d’un pays, un fondement de manière à assurer la durabilité d’un développement et se prémunir des aléas du temps, des contextes et des conjonctures. Des chiffres sur l’état physique d’un programme, des évaluations et des satisfactions quant à l’équilibre de la balance financière et au taux d’avancement de ce long processus de renouveau national, le discours se voulait global pour éclairer l’opinion et renseigner les représentants du peuple sur l’engagement d’un exécutif pour la concrétisation des perspectives de l’œuvre de la réconciliation et de la reconstruction.
Et ce ne sont point les arguments qui manquent pour convaincre entre autres une assistance assurément en prise avec une mutation nationale pour mieux percevoir la réalité du terrain ou plus exactement cette Algérie des valeurs en chantier. Eau, logement, électricité, routes, infrastructures de base, structures de formation et d’enseignement, aménagement urbain et rural, aide sociale, soutien à l’emploi, mécanismes pour la création de richesses, une panoplie d’actes accomplis pendant toute cette dernière décennie grâce à un choix politique et à la volonté d’un artisan qui fait de la devise : Une Algérie forte et sereine, une motivation, voire une raison d’être.
Avec la même cadence, la dynamique provoquée par l’élan d’équipement a reconfiguré tout le paysage pour jeter les fondements du développement stratégique et susciter l’investissement productif en dépit des éventuelles insuffisances dans l’application de ce vaste programme et relevées en la circonstance par les élus de la nation dans la perspective de perfectionner l’action, il n’est guère permis d’occulter un effort fourni et un sacrifice même consenti par ce gouvernement sillonnant à longueur d’année le territoire pour le suivi des chantiers et l’efficacité dans leur achèvement à terme.
Mise en œuvre déjà, une autre phase, la troisième après deux autres précédents plans d’une rare consistance, intervient pour s’échelonner jusqu’en 2014 et consolider les imposants ouvrages réceptionner les acquis remportés au gré de cette ère nouvelle. Une ère qui s’est inscrite dans le temps et l’espace grâce à une vision se voulant futuriste et préservant les intérêts des générations montantes.
Et l’affirmation du Premier ministre de cette cadence jusqu’en l’an 2020 rassure et témoigne de l’esprit prévisionnel d’un staff gouvernemental et de la projection d’un Président de la République soucieux de doter le pays de moyens et de commodités lui permettant de faire valoir ses atouts et de garantir sa croissance et son autonomie. Une croissance grâce à une utilisation de ses capacités, une maîtrise de ses dépenses et de sa gestion et une exploitation de ses ressources autres que les hydrocarbures. Ce n’est nullement d’ailleurs fortuit si un intérêt particulier est accordé dans ce programme d’action au secteur de l’agriculture pour une sécurité alimentaire et à la promotion d’une notion de partenariat pour la rentabilité d’autres secteurs d’activité.
C’est dire toute la rigueur et le sens de la rationalité accompagnant ce processus de redressement national conforté aujourd’hui par le rétablissement de la pait-yqx et la restauration de la stabilité.
Les groupes parlementaires appellent à l’intensification de la lutte contre la corruption
Les groupes parlementaires au Conseil de la nation ont appelé hier à Alger à l’intensification de la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics.
Le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Ahmed Hanoufa, a, dans son intervention lors du débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement présentée dimanche par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, souligné la nécessité d’accompagner la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014 par une lutte « sans merci » contre les phénomènes de la corruption et de la dilapidation des deniers publics.
Par ailleurs, M. Hanoufa a mis en exergue le rôle de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale dans le retour de la paix et de la sécurité à travers le pays. L’intervenant, qui a relevé les progrès enregistrés par le pays dans différents domaines, notamment ceux de la santé et de l’enseignement supérieur, a appelé à une mobilisation générale pour la mise en œuvre et la concrétisation des objectifs du programme quinquennal 2010-2014.
« Ce nouveau programme a été doté d’une enveloppe de 286 milliards de dollars, dont 40% ont été destinés au développement humain », a rappelé M. Hanoufa, soulignant que cet effort « permettra d’améliorer davantage le cadre de vie des citoyens ». L’intervenant a, par ailleurs, réitéré les positions de son parti à l’égard de plusieurs questions régionales et internationales, condamnant le blocus israélien sur la Bande de Gaza ainsi que la répression dont est victime la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Pour sa part, la représentante du tiers présidentiel, Mme Zahia Benarous, qui a qualifié le bilan du gouvernement de « positif », a également rappelé les différentes réformes engagées dans plusieurs secteurs. Toutefois, Mme Benarous a déploré la propagation au sein de la société de plusieurs fléaux, notamment la corruption et la dilapidation des deniers publics, lesquels, a-t-elle relevé, « constituent des crimes économiques qui nuisent au processus du développement du pays ». Elle a, dans ce contexte, rappelé les nouvelles mesures prises par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour lutter contre le fléau de la corruption, notamment l’élargissement des prérogatives et le renforcement du rôle de la Cour des comptes.
Par ailleurs, l’intervenante a appelé à accorder plus d’importance à la jeunesse pour qu’elle participe activement au processus du développement du pays.
Le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), M. Belabbès Belabbès a, à son tour, salué le rôle de la politique de la réconciliation nationale dans le retour de la paix et de la sécurité à travers le pays.
Il a, en outre, rappelé les différentes réformes initiées par les pouvoirs publics dans différents secteurs, notamment ceux de l’administration publique et de la justice. Concernant l’administration publique, M. Belabbès a relevé que les nouveaux codes communal et de wilaya « vont permettre la concrétisation et le renforcement du principe de la démocratie locale ainsi que la décentralisation de l’administration ».
Concernant le phénomène de la corruption, il a estimé que le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour lutter contre ce fléau.
