Le concept ville intelligente est né il y a une dizaine d’années à partir des défis démographiques et sociaux, mais aussi du développement des technologies de l’information et de la mondialisation, ont indiqué lundi au CRASC d’Oran les participants à une rencontre sur « la ville intelligente ».
L’Universitaire et chercheur associé au CRASC, Sid Ahmed Souiah, a estimé que ce concept « est né dans un contexte où le monde faisait face, et continue à le faire, aux défis de croissance démographique impliquant notamment des problèmes de mobilité des populations, des défis liés à la gestion des déchets générés par les villes et les aspects de gouvernance de la ville. »
Pour cet enseignant à l’Université Oran 2, les défis sociaux « constituent l’autre volet intimement lié à l’émergence du concept de ville intelligente, des défis d’ordre alimentaire, énergétique et en relation avec les changements climatiques. »
Le développement des nouvelles technologies (téléphonie, Internet, fibre optique et différents autres réseaux), ainsi que la mondialisation « sont également autant de facteurs déterminants dans l’arrivée des villes intelligentes qui commencent déjà à fonctionner dans certains pays développés », a estimé le même chercheur.
De son côté, Rachid Nourine, informaticien, directeur de la société INT.TIC Oran et chef de projet au CRASC, a focalisé son intervention sur le développement des plateformes d’informations géographiques pour la gestion des villes. Pour lui, tout développement, qu’il soit local, régional ou national, est basé sur la création, l’échange est l’analyse d’un flux de plus en plus importants d’informations spatio-temporelles.
« Les plateformes d’informations géographiques sont une solution pour mettre en relation les différentes administrations et institutions participant à la gestion de la ville ou d’une région », a souligné M. Nourine.
Un autre représentant de la même société (INT.TIC Oran), Ilias Seddik, a axé son intervention sur la circulation routière, « une des multiples problématiques liée à la ville où les technologies de l’information et de la communication peuvent apporter des solutions avantageuses. »
Dans ce cadre, les Systèmes de Transport Intelligent « STI », « peuvent fournir une assistance aux opérateurs pour le choix des stratégies de gestion du trafic, leur mise en £uvre et le suivi grâce à un système d’aide à la gestion de trafic (SAGT) », a-t-il précisé. Les opérateurs disposent, a-t-il ajouté, de l’affichage des états de trafic en temps réel sur un synoptique mural, des images vidéo sur les sections équipées de caméras, avec des remontées d’alarme lors d’accidents ou d’évènements inhabituels.
Un chercheur du CRASC, Yacine Ikkache, dans son intervention intitulée « De la maison intelligente à la ville intelligente », a présenté un cas concret d’application de la technologie intelligente dans l’amélioration de la vie quotidienne des citoyens.
Les participants au débat s’accordent à dire que la ville intelligente permet la mise en place d’une économie intelligente (e-business), un développement social favorisant les compétences du capital humain, une gouvernance intelligente (e-gouvernance) avec des prises de décisions participatives et un accès à l’information publique.