quelques jours seulement de l’Aïd El Fitr, les établissements de vente de gâteaux orientaux connaissent une grande affluence et certains d’entre eux sont carrément pris d’assaut par les clients, en particulier les mères de familles qui sillonnent les surfaces commerciales à Oran pour acheter les différents ingrédients utilisés dans les recettes de gâteaux orientaux.
Le problème dans cette situation réside dans le fait que les ingrédients de gâteaux proposés aux consommateurs sont exposés à la vente dans des conditions dénuées de moyens de conservation nécessaires à leur protection contre la péremption, notamment le beurre, les oeufs et le chocolat. Pire encore, dans certains marchés, nous avons constaté la vente de certains ingrédients dont la date de validité a expiré, mais continue à être vendus aux consommateurs.
Et c’est précisément, ces articles qui suscitent l’engouement des consommateurs en égard à leurs prix concurrentiels. A savoir que la plupart de ces articles sont exposés sur des tables installées à même la voie publique. Une femme spécialisée dans la préparation et la vente de gâteaux traditionnels dira à ce propos: «Certains ingrédients propres à la décoration des gâteaux et impropres à la consommation sont actuellement en vente, colorés en doré et en argent avec une lotion utilisée dans la peinture sur tissu.
Ceci présente une menace contre la santé des consommateurs qui ignorent ces pratiques frauduleuse et immorales dont ils sont victimes. D’autres ingrédients sous forme de fleurs miniatures sont emballés dans des petits sachets et ne portent aucune référence légale telle que le producteur et la date de la validité de sa consommation.
Pire encore, certains vendent des morceaux de beurre exposés, toute la journée, sous le soleil, mais à des prix défiant toute concurrence», a-t-elle dit. Ceci intervient au moment où les représentants de l’Union Générale des Commerçants et des Artisans ainsi que l’association des consommateurs ont mis en garde contre l’achat de ces produits qui se vendent dans des conditions illicites et ne respectant pas les normes en vigueur.
Ils ont aussi mis en garde les consommateurs contre le gaspillage et les dépenses inutiles, à savoir que le taux du gaspillage a atteint le taux des 10% durant ce mois de carême. A ce propos, le président de la fédération algérienne pour la protection des consommateurs a affirmé que «les ingrédients de gâteaux à validité expirée devaient être jetés au lieu d’être proposés aux consommateurs».
Certains commerçants installés confient des produits aux revendeurs illicites et ce, afin de les commercialiser sur la voie publique et éviter ainsi l’inspection inopinée des services du contrôle de la qualité relevant de la direction du commerce. Il est à rappeler que cette dernière a souligné à maintes reprises que ses services ne contrôlaient que les commerçants légaux activant sur la base d’un registre de commerce.
S. Bekeddar
