De simples gestes pour ne pas contracter la maladie
Outre le virus de la grippe A, celui de la peur a envahi l’esprit de toutes les populations mondiales. Néanmoins, cette peur ne doit pas faire oublier les réflexes adéquats pour se protéger du virus H1N1. Certaines mesures d’hygiène et de prévention, simples et anodines, peuvent freiner la transmission du virus.
L’apparition du virus de la grippe A est à l’origine de nouvelles habitudes à prendre vu la pandémie. A l’instar d’autres populations, la société algérienne a pris conscience de la complication de la situation suite à la propagation active de la grippe A ainsi que l’absence de la mise en place d’un dispositif pour faire face à l’épidémie.
A cet effet, pour se protéger contre le virus, de nouvelles habitudes se sont installées. Depuis la déclaration des premiers cas mortels en Algérie, la panique s’est installée petit à petit dans les esprits, une panique qui a fait réagir différemment les franges de la société concernée et exposée à la contamination.
Connues comme vecteur important de la propagation du virus de la grippe A, les embrassades quotidiennes, familiales ou entre amis et collègues n’ont plus lieu. Les gens semblent avoir pris conscience de la gravité de la pandémie en Algérie. Beaucoup d’autres précautions sont prises par ailleurs pour éviter la contamination, les mesures d’hygiène en sont parmi les principales mesures.
Une mère de deux enfants fait remarquer qu’elle souffrait avec ses enfants en leur demandant de se laver les mains à chaque fois qu’ils rentrent de l’école. «Ce n’est plus le cas avec l’apparition de ce virus. Mes enfants se lavent spontanément les mains plusieurs fois par jour, il m’ont même demandé d’acheter le savon désinfectant par crainte de contamination.
La grippe porcine a réussi, ainsi, à leur faire comprendre l’importance du respect de mesures d’hygiène…» indique-elle. Elles sont également nombreuses les familles qui ont ajouté à leur système de prévention les gels hydroalccoliques.
Ces derniers sont disponibles dans les pharmacies à des prix qui oscillent entre 150 et 300 DA. Egalement, les masques sont disponibles à différents prix, un seul masque, de même qualité coûte de 15 à 50 DA.
D’autres modèles de masques sont proposés par les pharmaciens à des prix beaucoup plus élevés. «Ce sont les femmes et les jeunes filles qui sont les premières à les acheter, le nombre d’acheteurs augmente d’un jour à l’autre, mais ce que j’ai remarqué dans notre quartier c’est que la quasi-totalité de ceux qui ont acheté les masques ne les portent pas» affirme le propriétaire d’une pharmacie sise à la place 1er Mai d’Alger.
Dans le même contexte, une femme âgée nous a répondu qu’elle a acheté le masque pour le porter en cas de propagation dangereuse du virus. «Le port du masque est obligatoire pour les personnes malades» ajoute-t-elle.
La prévention traditionnelle par les plantes médicinale figure également parmi les précautions prises par certaines tranches de notre société pour éviter la contamination par le virus H1N1.
«La consommation du miel naturel et la boisson quotidienne de tisanes durant la saison hivernal m’ont toujours protégé des grippes saisonnières, et je crois qu’elles peuvent me protéger de ce nouveau virus » nous a affirmé un vieux qui ne semble pas vouloir différencier entre la grippe saisonnière et la grippe porcine.
Plusieurs précautions sont prises par les citoyens, à savoir le respect des mesures d’hygiène, la suppression des embrassades ainsi que l’utilisation des plantes médicinales. Il s’agit-là de gestes simples qui ne coûtent rien, et surtout des armes que doit prendre tout un chacun pour se protéger contre l’épidémie, notamment le respect strict de ces mesures qui freine la transmission du virus H1N1.
Yasmine Ayadi