En marge de la réunion avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, cinq ateliers ont été chargés de présenter des recommandations dans le sens d’une rupture totale avec la routine et les mobilisations ponctuelles.
Il s’agit de l’amélioration des relations entre l’administration locale et le citoyen en simplifiant les procédures, le développement de l’accessibilité par l’information, la désignation d’un nombre suffisant d’agents pour la certification et la légalisation, l’organisation des services d’accueil, le renforcement des mécanismes liés à la transparence. La réhabilitation des services publics locaux passe nécessairement par une prise en considération des destinataires par une écoute, un réel dialogue et la participation active des citoyens.
En matière de gestion des grandes villes et des grandes métropoles, on retiendra essentiellement l’élaboration d’un programme à l’initiative des collectivités locales avec des financements adéquats, la mise en place (pour les villes de plus de 200 000 habitants) d’une organisation administrative, évolutive et simple (arrondissement, district, secteur), le recours à une gestion par l’intermédiaire d’Epic en veillant à assurer dans la gestion, une complémentarité entre ces établissements et communes. Pour ce qui est de la métropolisation des grandes villes, il y a lieu d’accorder un intérêt particulier à Alger. Elle doit être considérée comme un pôle d’excellence et un centre d’innovation. Au chapitre de l’allègement et de l’harmonisation des procédures administratives, les recommandations visent particulièrement l’état civil, l’immatriculation des véhicules (uniformisation de l’imprimé de demande), l’accélération de la mise en place du fichier concernant le permis de conduire et l’élaboration d’un nouveau permis de conduire, sécurisé, afin d’éviter toute falsification.
Le développement des régions du Sud étant également une des préoccupations majeures, il est recommandé notamment le développement d’une économie de proximité, la réhabilitation de l’économie oasienne, la mise en place des procédures particulières de création et de gestion des grands périmètres de mise en valeur, la mise en place d’une politique d’accueil attractive afin d’encourager l’installation des cadres, des professions libérales et de prendre des mesures spécifiques en matière de logement. Pour ce qui est de l’investissement économique, il est recommandé le renforcement des prérogatives des walis en matière de gestion du foncier économique quelle que soit la nature technique et juridique, d’associer la wilaya aux opérations de réhabilitation des zones industrielles et des zones d’activité, de renforcer les mesures incitatives en vue d’encourager les investisseurs dans le montage de leurs projets et l’exclusion des terrains appartenant à l’agence foncière de la wilaya.