De plus en plus d’internautes optent pour l’anonymat, Réseaux sociaux, identité numérique et e-réputation

De plus en plus d’internautes optent pour l’anonymat, Réseaux sociaux, identité numérique et e-réputation

Quatorze pour cent, c’est le taux des 18-25 ans qui envisagent de changer leur nom en ligne afin de ne pas salir leur e-réputation, preuve que l’identité numérique, ou cyberidentité, prend de plus en plus de place dans la société actuelle.

En 2007, Kim Cameron, auteur des «7 lois sur l’identité numérique», déclarait : «L’identité numérique n’est plus virtuelle, elle est tout à fait réelle». Et pour cause, la cyberidentité a pris une grande dimension ces dernières années, en particulier avec le boom des réseaux sociaux. 500 millions de profils Facebook sont autant d’identités numériques à gérer, même chose pour les 100 millions de comptes Twitter, sans oublier les blogs et les personnes inscrites sur les forums.

Pour renseigner une identité numérique, il faut souvent donner un pseudo et/ou une adresse de messagerie. L’internaute opte pour l’option du pseudo, puisque cela lui permet de jongler entre plusieurs identités (Exemple : on peut s’inscrire sous un certain pseudo sur un forum, et sous un autre sur un forum ou un site concurrent, ou encore changer de sexe et d’âge) soit parce que l’on veut préserver son anonymat, et donc son identité réelle, soit à cause du fait qu’il y ait peu d’interactions réelles, voire quasiment pas, entre les internautes.

Même constat pour l’adresse e-mail. En effet, une adresse que l’on aurait créée il y a quelques années et qui ne reflète pas ce que l’on est, surtout d’un point de vue professionnel, peut être un poids, ce qui pousse à en créer une autre. La multiplication des adresses de messagerie et leurs diverses options peut aussi expliquer ce phénomène.

LG Algérie

Toujours est-il qu’il est presque devenu impossible de ne pas s’identifier ou donner quelques informations lorsque l’on se connecte à Internet, raison pour laquelle l’identité numérique devient un enjeu capital et se doit d’être gérée comme on gère notre identité réelle (il est peu probable que vous donniez votre âge ou votre adresse au premier passant…), car les sites utilisent souvent les e-mails de leurs utilisateurs pour créer des bases de données importantes qu’ils vendront au plus offrant. En somme c’est votre vie qui est offerte contre quelques sous…

L’anonymat est-il vraiment un problème ?

Pour éviter de se mettre à nu, beaucoup d’internautes optent pour l’anonymat. Ainsi, lors de la navigation sur des sites, peu de gens donnent des informations véridiques. Lorsque l’on choisit l’anonymat, quelques étapes sont souvent suivies : choisir un pseudo, un nom de domaine sans rapport avec son nom, un pseudo pour son mail, utiliser le proxy pour cacher l’adresse IP… Mais certaines mesures restent extrêmes, et sont utilisées par une personne qui ne veut laisser aucune trace d’elle. Cette solution est idéale pour des activistes politiques dans des dictatures, comme ce fut le cas en Iran avec la révolution verte, ou encore malheureusement bénéfique pour des cybercriminels (pirates, cyberprédateurs…) qui, ainsi, brouillent les pistes pour ne pas être repérés. Notons enfin qu’il existe des cyberguerriers chargés de gérer votre identité numérique, et donc votre cyber-réputation. Leur travail consiste à mettre en valeur les informations positives vous concernant et à essayer de détruire ou d’en cacher les mauvaises. De quoi vous acheter une cyberidentité…ou de la corriger.