De plus en plus de jeunes impliqués, Délinquance juvénile, le fléau persiste

De plus en plus de jeunes impliqués, Délinquance juvénile, le fléau persiste
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Vol, agression, homicide volontaire… des jeunes sèment la terreur dans les rues, les quartiers et même dans les écoles. Ils ont investi le milieu de la délinquance, voire du crime organisé. Sur 47 862 personnes arrêtées par la Gendarmerie nationale durant le premier semestre 2015, 57,88% sont des jeunes âgés entre 18 et 30 ans, alors que 2,96% sont des mineurs de moins de 18 ans.

Il y a de plus en plus de jeunes et de mineurs impliqués dans des affaires criminelles, comme le montre le bilan des derniers six mois présenté par les services de la Gendarmerie nationale. Le bilan fait ressortir que sur 47 862 personnes arrêtés, 57,88% des personnes impliquées sont des jeunes âgés entre 18 et 30 ans, alors que 2,96% sont des mineurs de moins de 18 ans, ce qui demeure «significatif», selon la même source. Cependant, 22,01% ont entre 30 et 40 ans et 17,15 % ont plus de 40 ans.

Depuis quelques années, l’implication des mineurs et des jeunes dans la criminalité est devenue un fait incontestable. Ce phénomène prend des proportions alarmantes dans notre pays et aucune ville ne fait exception. Les services de la gendarmerie enregistrent un nombre croissant d’affaires dans lesquelles sont cités des adolescents, garçons et filles. Mais pas que… car d’un autre côté, les mômes sont aussi impliqués. Un constat qui vient d’être confirmé par les services de la gendarmerie. La violence sur les personnes, les coups et blessures volontaires, le port d’armes prohibées, vient en tête des listes de ces affaires.

Ce chiffre inquiétant fait ressortir 5 779 affaires de coups et blessures volontaires, ce qui renseigne sur l’esprit de violence qui anime les adolescents dans notre pays. Plongés dans la délinquance, ils sont en outre impliqués dans 189 affaires d’homicide volontaire.

Le phénomène n’est pas propre aux jeunes ayant quitté l’école à un âge précoce pour ensuite plonger dans le monde de la criminalité. Les étudiants, eux aussi, sont impliqués dans des affaires de crime. Le bilan de la gendarmerie indique que parmi les arrestations plus de 34% sont des chômeurs et plus de 3% sont des étudiants.

Les problèmes sociaux économiques tels que le chômage, la pauvreté et la déperdition scolaire sont toujours les causes principales de la délinquance juvénile, mère de tous les vices. Le problème nécessite des mesures préventives et répressives lorsque la situation l’exige, ainsi que des mesures de suivi.

Selon les spécialistes, les conflits familiaux et les dangers moraux constituent le premier pas vers la délinquance juvénile. La démission parentale et la dégradation des mœurs ont également un rôle important dans cette déviance. Les enfants vivant dans un milieu où sévit la violence sont généralement présents lors des scènes de violence et sont parfois eux-mêmes battus ou menacés

Avec le temps, cette détresse psychologique se développe et se traduira par des fugues, des tentatives de suicide, la consommation de drogue… A long terme, ils cultivent un haut niveau de tolérance à la violence et acceptent ces comportements comme moyens normaux d’expression et de résolution des conflits.

47 862 personnes arrêtées durant le premier semestre 2015

Dans le cadre de la lutte con-tre la criminalité sous toutes ses formes, les unités de la Gendarmerie nationale déployées à travers le territoire national ont mené 52 262 enquêtes ayant abouti à l’arrestation de 47 862 personnes durant le premier semestre 2015, selon un bilan rendu public hier par les services de la Gendarmerie nationale.

Au cours de la même période, 52 262 enquêtes ont été menées et ont abouti à l’arrestation de près de 47 862 personnes, dont 1 115 femmes, soit 2,33% des personnes impliquées.

En outre, 5 779 affaires liées aux coups et blessures volontaires ont été traitées, soit un taux de 65,39% des crimes commis contre les personnes, outre 189 affaires d’homicide volontaire.

Par ailleurs, il est relevé que le nombre des affaires liées aux crimes contre les personnes s’élève à 8 838 ayant permis l’arrestation de 7 668 personnes dont 1 864 ont été écrouées.

Les coups et blessures volontaires représentent 65,39% des crimes commis contre les personnes avec 5779 affaires enregistrées et 2,14% concernent l’homicide volontaire avec 189 affaires traitées.

D’autre part, et dans le cadre de la répression du crime contre les biens, 9 595 affaires ont été traitées dans lesquelles 5 494 personnes étaient impliquées, dont 2 208 ont été écrouées.

Les vols représentent 75,63%, tandis que la destruction et la dégradation de biens représentent 15,30%.

Quant aux crimes contre la famille et les bonnes mœurs, 945 crimes ont été enregistrés dans lesquels 1 125 personnes ont été arrêtées, relève la même source, précisant que 560 crimes de ce genre sont relatifs à l’attentat à la pudeur, soit un taux de 59,26%.

Concernant les infractions aux lois spéciales, la Gendarmerie nationale a traité, durant la même période, 9 161 affaires ayant abouti à l’arrestation de 8 829 personnes impliquées.

La Gendarmerie nationale rappelle qu’un numéro vert «10 55» est mis à la disposition des citoyens pour leur concours dans la lutte contre la criminalité de même qu’un site en ligne «//ppgn.mdn.dz» pour le dépôt de plainte.

L. A. R.