De nouvelles missions de contrôle technique assignées au groupe CTC

De nouvelles missions de contrôle technique assignées au groupe CTC

De nouvelles missions sont confiées aux cinq centresde contrôle technique de construction (CTC Centre, Est, Ouest, Sud et celui de Chlef), regroupés sous la bannière d’une seule entité dénommée groupe CTC,a indiqué le président du groupe, M. Mohamed Chérif Mohamed Arezki.

« Sur instruction du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, nous abordons les autres corps d’état. En plus de la mission fondamentale de contrôle de normalisation des risques, dite M1, les CTC proposent depuis l’avènement du groupe d’autres missions de contrôle, principalement, de l’électricité (M2), la plomberie et le sanitaire (M3) et la climatisation, le chauffage et la ventilation (M4) », a-t-il indiqué dans un entretien à l’APS.

Selon le premier responsable du groupe CTC, la mission M1 de contrôle de normalisation des risques est « une mission globale et unitaire » qui porte obligatoirement sur les deux phases majeures du contrôle plans et du contrôle chantier. Autrement dit, cette mission couvre le gros-oeuvre, l’étanchéité et l’évacuation des eaux usées. « Cette mission doit être entamée dès le démarrage des travaux de conception réalisés par le bureau en charge de la maîtrise d’oeuvre », a-t-il fait remarquer.

La première nouvelle mission que les CTC proposeront dorénavant est la mission dite M2. Cette mission est relative, a-t-il ajouté, au contrôle de l’électricité par référence aux règlements techniques et normes en vigueur dans ce domaine.

La mission M3 est relative au contrôle de conformité de la plomberie et sanitaire et la M4 a trait au contrôle de conformité du corps d’état, climatisation, chauffage et ventilation. « Nous avons déjà commencé à proposer la mission M2 et nous allons passer aux missions dites M3 et M4. Toutes les filiales du groupe ont déjà au moins une agence qui propose ces services », a-t-il indiqué.

Les référentiels et les guides méthodologiques par rapport auxquels l’organisme CTC intervient dans le cadre de ses nouvelles missions ont déjà été élaborés.

« Nous avons préparé un manuel à l’attention du maître d’ouvrage. Tous nos actes sont codifiés, normalisés et bien précisés dans ce document », a-t-il fait savoir, faisant remarquer que le CTC n’intervient qu’à la demande du contractant. Le premier responsable du CTC a insisté, à ce titre, sur l’importance d’effectuer le contrôle au stade le plus précoce, c’est à dire celui de la conception.

« Il est nécessaire d’intervenir aussi bien au stade de la conception du projet qu’au niveau de l’exécution du projet et du contrôle chantier, une fois les travaux lancés », a-t-il souligné. Un plan qualité sur le processus de réalisation de la mission de contrôle et sur les règles d’intervention du CTC a été également élaboré.

« Des fiches de renseignement sur les vérifications techniques qui doivent être effectuées sont mises à la disposition de l’entrepreneur et du bureau d’étude qui doivent consigner toutes les informations nécessaires pour confirmer l’application ou non de telle ou telle mesure », a-t-il expliqué.

« C’est à partir de ces fiches que nous constituons une base de données pour permettre aux pouvoirs publics d’avoir une vision sur la qualité en Algérie », a-t-il ajouté.

La mise en place d’un observatoire qui sera chargé du suivi de la qualité des constructions, auquel avait appelé le ministre de l’Habitat, est « en cours de création », a encore indiqué M. Mohamed Chérif. Le groupe CTC s’est engagé, par ailleurs, dans une démarche globale de refondation depuis sa création, il y a un an, a-t-il affirmé.

Le groupe devait d’abord normaliser sa mission, à travers l’uniformisation des méthodes de travail, des rémunérations des prestations fournies par les cinq centres régionaux et l’organisation des structures avec l’émergence des agences CTC comme pôle opérationnel dans chaque wilaya.

« Sur le plan méthodologique, un grand travail a été accompli. Un barème des honoraires des prestations de contrôle technique et de normalisation des risques a été également défini par le comité permanent installé pour étudier la question », a-t-il dit.

Des sessions de formation spécialisées seront, en outre, lancées à l’avenir par le CTC pour pouvoir prendre en charge les nouvelles missions confiées au groupe et répondre ainsi aux nouvelles exigences du marché