Rien ne va plus au FFS. La saignée dans les rangs du parti ne semble pas s’arrêter. De nouvelles démissions collectives ont été enregistrées au niveau de plusieurs localités de Bejaia.
Après les membres de la Fédération de wilaya, à leur tête le parlementaire Khaled Tazaghart, une centaine de militants de la section de Béjaïa viennent de claquer la porte du vieux parti de l’opposition avant d’être rejoint, hier, par les militants et élus de la section de Chemini et aujourd’hui par les anciens maquisards et militants de 1963.
La série noire risque de se poursuivre puisque l’on annonce, d’ores et déjà, des démissions en cascade des militants des sections de Tibane (Sidi-Aïch), Akfadou, Tamokra et d’Aokas.
Dans leur déclaration, adressée aux responsables nationaux, les anciens maquisards et militants de 1963 expliquent que suite au mépris, affiché à l’égard de la mémoire du parti ainsi qu’aux sacrifices de plus de 400 martyrs de combat pour la liberté et la démocratie et autres griefs, «nous annonçons officiellement notre démission du FFS que nous avons créé le 29 septembre 1963».
Les militants de la section de Chemini ont affirmé, quant à eux, qu’ils ne font plus partie organiquement à la formation politique d’Ait Ahmed, suite aux propos outrageux, tenus par un responsable national, qui a déclaré lors du conseil fédéral d’Amizour «ne pas reconnaitre» leur section.
Les militants de la section de Béjaïa ont expliqué, de leur côté, qu’ils se sentent impuissants «pour défendre les fondamentaux et les valeurs du long sacrifice de nos glorieux martyrs et militants de 1963 pour la démocratie». Ils dénoncent l’anarchie qui règne actuellement au FFS, notamment le non-respect des statuts et règlement intérieur du parti mais aussi de pratiques, jugées peu orthodoxes de la part de certains parlementaires envers les militants de base.
Salim Aït-Sadi