De nombreux visiteurs nationaux et étrangers se sont rendus, au cours de cet été, dans la commune rurale et montagneuse d’Erraguène Souici, près de Jijel a-t-on appris, auprès du président de l’Assemblée populaire communale, Saïd Boukefous.
Des touristes allemands, français et irakiens ont été dénombrés parmi les hôtes de cette région qui offre un panorama unique, a indiqué cet élu, précisant qu’ils ont été émerveillés par la beauté des paysages de montagne, verdoyants en été, et impressionnés par le grand barrage hydraulique, opérationnel depuis le début des années soixante.
Au cours de cette saison estivale, l’APC a procédé à un jumelage avec la ville Djamaâ, dans la wilaya d’El Oued, ce qui a favorisé le déplacement depuis cette wilaya des portes du Sahara une centaine de personnes, essentiellement des familles accompagnées de leur progénitures, pour un séjour de vingt (20) jours, a encore indiqué M. Boukefous.
En outre, plus de cinq cents (500) estivants, des nationaux en majorité, ont découvert, cet été, la commune d’Erraguène, située sur les hauteurs de la cité littorale de Ziama-Mansouriah. Evoquant l’attractivité de sa commune, M. Boukefous s’est dit ‘‘confiant’’ quant à la promotion et au développement du tourisme climatique et de montagne, pour peu que le réseau routier û véritable épine dorsale û soit à la hauteur de ces ambitions affichées.
En effet, depuis que plusieurs familles ont rejoint leurs mechtas d’origine pour y vaquer à leurs occupations, notamment l’élevage, l’arboriculture et l’apiculture, la vie recommence à ‘‘bourgeonner’’ dans la commune d’Erraguene Souici.
Jusqu’au mois d’avril dernier, des familles de six (6) mechtas, en l’occurrence Tighladene, Gueroua, Aouaâsna, Adjemani, Ouled Bourenane et Lalouaoucha se sont réinstallées dans leurs localités d’origine à la faveur du retour de la sérénité dans cette collectivité locale montagneuse et difficilement accessible depuis Ziama-Mansouriah et la commune limitrophe de Selma-Benziada.
Les populations de cette localité au climat rude, notamment en hiver où la neige est omniprésente, ont dû quitter les lieux en raison de la situation sécuritaire difficile qui prévalait dans les années 1990.
La commune d’Erraguène Souici, située à environ 30 km du chef-lieu de la daïra de Ziama-Mansouriah culmine à une altitude de 661 mètres. Elle est très connue pour son barrage hydro-électrique dont l’apport énergétique dessert une bonne partie du pays. Mis en service dans les années 1960 pour fournir de l’énergie électrique, cet ouvrage confère à la localité et à ses environs immédiats un panorama remarquable, en mesure de constituer un facteur de promotion du tourisme dans cette « contrée oubliée », soutiennent des citoyens de cette commune.
Au titre de l’exercice 2013-2014, la commune d’Erraguene Souici a bénéficié, au titre des plans communaux de développement (PCD), d’une enveloppe de près de 200 millions de dinars pour le financement de 14 projets liés, notamment, à l’eau potable et au désenclavement.
