De plus en plus d’Algériens redoutent d’être la cible de criminels ou de délinquants. Cette frayeur n’est pas sans raison. Le bilan de la Gendarmerie nationale confirme cette réalité. Pas moins de 189 affaires d’homicide volontaire ont été traitées par les services de la Gendarmerie nationale, outre 5 779 affaires liées aux coups et blessures volontaires.
Le bilan semestriel de la Gendarmerie nationale, relèvera en matière de sûreté publique que les crimes répandus à travers son champ d’activité sont diversifiés et portent atteinte, notamment à la sécurité corporelle des personnes, aux biens ou encore se rapportent à la violence et aux agressions, aux moeurs, vols et assassinats. Le bilan fait ressortir que les coups et blessures volontaires représentent 65,39% des crimes commis contre les personnes avec 5 779 affaires enregistrées et 2,14% d’homicide volontaire avec 189 affaires traitées.
Il est relevé également que le nombre des affaires liées au crime contre les personnes s’élève à 8 838 ayant permis l’arrestation de 7 668 personnes impliquées dont 1 864 ont été écrouées. Les vols représentent 75,63%, tandis que la destruction et la dégradation de biens représente 15,30%. Quant aux crimes contre la famille et les bonnes moeurs, 945 crimes ont été enregistrés dans lesquels 1 125 personnes ont été arrêtées, relève la même source, précisant que 560 crimes de ce genre sont relatifs à l’attentat à la pudeur, soit un taux de 59,26 %, indique la même source.
Les facteurs identifiés par la Gendarmerie nationale comme étant à l’origine de la plupart des crimes font ressortir les difficultés à caractère social, des conditions de vie difficiles, le chômage. Les chiffres avancés par les services de la Gendarmenrie nationale relient le chômage à la criminalité. Ils démontrent que le chômage est l’indicateur qui a le plus fort impact sur la criminalité.
La même source fait état de nombreux étudiants qui sont impliqués dans les affaires de crime. Sur 47 862 personnes arrêtés, plus de 34% sont des chômeurs et plus de 3% sont des étudiants. Les jeunes et les mineurs sont de plus en plus impliqués. La criminalité juvénile prend une tournure effarante en Algérie. Des enfants ont investi le milieu de la délinquance, voire du crime organisé. Ils sont impliqués dans des homicides volontaires, le vol et les agressions.
Ces dernières années sont marquées par une intense recrudescence de la délinquance et de la criminalité, notamment au niveau des grandes villes. Le bilan semestriel de la gendarmeris fait ressortir que 57,88% des personnes impliquées sont des jeunes âgés entre 18 et 30 ans, 22,01% entre 30 et 40 ans et 17,15% ont plus de 40 ans, alors que 2,96% des personnes impliquées sont des mineurs de moins de 18 ans, ce qui demeure «significatif», selon la même source.
Les conditions de vie difficiles, le recul des valeurs morales, l’insouciance des familles, la démission parentale, les problèmes conjugaux, la perte des valeurs morales, sont les principales causes de cette délinquance. Les conflits familiaux constituent le premier pas vers la délinquance juvénile. Les enfants vivant dans un milieu où sévit la violence sont généralement présents lors des scènes de violence et sont parfois euxmêmes battus ou menacés.