La vague de froid perturbe le déroulement des cours, et contraint les élèves de rester à la maison, lors de cette rigoureuse période de l’année. Dans plusieurs wilayas du pays, les études sont à l’arrêt à cause de l’absence du chauffage dans les classes, un problème touchant plus de 60 % des établissements scolaires.
Certains enseignants ont recouru à la grève pour exprimer leur désarroi quant à ce problème. Un problème qui a suscité la contestation dans une centaine d’écoles à travers le territoire national, depuis le mois de janvier écoulé.
Les parents d’élèves n’omettent pas de pointer du doigt ce manque de chauffage au sein des établissements scolaires, craignant des répercussions néfastes sur la santé de leurs enfants. Avec l’annonce de l’arrivée d’une autre vague de froid, ce jeudi, les contestations, quant au manque ou absence du chauffage au sein des établissements scolaires, reviennent au débat. En effet, le CEM d’Ighram, près d’Akbou (Béjaïa), est en grève.
Les enseignants ont suspendu les cours depuis mercredi passé, avec les premières intempéries qu’a connues le pays. Ils demandent à ce que le chauffage et l’étanchéité de l’établissement soient rétablis. Les parents d’élèves ont demandé aux enseignants de reprendre leur activité, mais, paradoxalement, retiennent chez eux leurs enfants. Craignant la sévérité de la grippe saisonnière annoncée cette année.
Contraints de faire l’état des lieux où étudient leurs enfants, les parents ont été abasourdis par les conditions déplorables dans lesquelles leurs progénitures poursuivent leurs études. Absence de chauffage, classes inondées à cause des pluies torrentielles qui se sont abattues le weekend passé, fils électriques éparpillés tous azimuts…un spectacle tétanisant, suscitant confusion, désolation et consternation.
Ce CEM n’est pas le seul en Algérie à connaître pareille situation, puisque 60 % des établissements scolaires algériens souffrent de ce problème, notamment les écoles primaires, apprend-t-on auprès de Khaled Ahmed, président de l’association nationale des parents d’élèves, et ce, malgré que l’Etat ait consacré une enveloppe financière conséquente avoisinant les 7 000 milliards de centimes, pour les cinq dernières années.
Rien que pour l’année 2012, 800 milliards de centimes ont été consacrés pour l’entretien des appareils de chauffage, et quelque 1 100 milliards de centimes pour le renouvellement de ces mêmes appareils, souligne notre interlocuteur.
L’essence du problème réside en la mauvaise gestion de ces budgets par les chefs des établissements. Cette mauvaise gestion fait, malheureusement, que nos enfants grelottent de froid durant les cours, ajoute Khaled Ahmed. A noter que la pénurie de mazout s’ajoute à la liste des désagréments.
Lors des périodes de froid, l’approvisionnement des établissements scolaires n’est pas chose aisée, surtout en cas de chutes de neige, où le blocage des routes est de mise. Ce qui n’est pas, bien sûr, sans conséquences sur la dispense des cours. Si ce n’est le manque de chauffage, nos établissements foisonnent d’appareils désuets, de mauvaise qualité et dont les répercussions sont palpables.
Maintes déflagrations ont été enregistrées sur le territoire national depuis le début de l’hiver, dont trois cas d’explosions le mois de janvier écoulé, notamment à Alger et à Guelma. En outre, ces appareils obsolètes dégagent des fumées, hautement nocives pour la santé des enfants et des enseignants, dont le développement de maladies relativement graves, à l’instar des allergies et asthme.
K. S.