Le parquet égyptien a adressé à son homologue algérien une commission rogatoire internationale pour enquêter dans l’affaire de blanchiment d’argent dans laquelle l’actrice algérienne Sarah Bassam et l’ancien ministre de l’énergie ainsi que son épouse seraient impliqués.
Le journal égyptien Al Youm Essabaa, citant une source judiciaire, a indiqué, hier lundi, que le parquet général égyptien a demandé à son homologue algérien le dossier de Chakib Khelil et tous documents se rapportant à l’affaire afin d’entamer l’enquête avec la jeune actrice.
Sarah Bassam est accusée de blanchiment de fonds qui lui auraient été remis par l’ancien ministre de l’énergie, Chakib Khelil. Des fonds, précise le journal « obtenus par le biais de crimes de pots-de-vin et de corruption durant la période où il exerçait la fonction de ministre de l’énergie en Algérie ».
La même source indique que l’Egypte « attend la réponse des autorités algériennes à la demande pour engager immédiatement la procédure d’enquête ». Le journal rapporte que la Cour d’appel du Caire a décidé de valider la décision du parquet de geler les avoirs de l’actrice algérienne qui était absente, pour la seconde fois, au tribunal.
Pour rappel, l’actrice algéro-française, installé en Egypte depuis 2007, est poursuivie pour des transferts de fonds sur ses comptes d’un montant de 2 millions de dollars provenant d’une société off-shore qui appartiendrait à l’ancien ministre algérien de l’énergie.
L’ancien ministre algérien de l’énergie et son homme de confiance, Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre algérien des affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, sont également dans le collimateur de la justice italienne pour des affaires de pots-de-vin et de rétro-commissions versés dans le cadre des projets obtenus par la société Saipem en Algérie.
La justice italienne doit examiner début décembre une demande d’enregistrement des preuves dans des poursuites engagées contre deux dirigeants de Saipem. Selon la justice italienne des contrats d’une valeur de 11 milliards de dollars ont été obtenus par la Saipem, une filiale du groupe Eni, en contrepartie de pots-de-vin de plus de 197 millions d’euros.
La presse italienne a donné des détails sur les montants versés à Chakib Khelil et ses proches. L’ancien ministre de l’énergie et ses proches se trouvent aux Etats-Unis. Disposant de la nationalité américaine, Khelil et sa famille ne seraient pas susceptibles d’être extradés.