De l’Algérie au Bahreïn, les révoltes prennent de l’ampleur, la répression fait des dizaines de morts

De l’Algérie au Bahreïn, les révoltes prennent de l’ampleur, la répression fait des dizaines de morts
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Les émeutes sanglantes continuaient hier de secouer des régimes autoritaires du monde arabe, …avec des dizaines de morts dans la répression policière en Libye, l’occupation de milliers de Bahreïnis du centre de la capitale et des manifestations violentes au Yémen et à Djibouti.

Bahreïn. Dans la capitale Manama, des centaines de manifestants se sont rassemblés hier après-midi sur la place de la Perle, épicentre de la contestation, après le retrait des chars et des véhicules de l’armée ordonné par le prince héritier.



L’opposition exige la démission du gouvernement, une monarchie constitutionnelle, un gouvernement élu et une alternance pacifique du pouvoir.

Un appel à une grève générale illimitée à partir d’aujourd’hui a été lancé. La répression a fait six morts dans le pays depuis de début du mouvement lundi. Si l’agitation se prolongeait, le Grand Prix de Formule 1 prévu le 13 mars pourrait être reporté.

Libye. Au moins 65 personnes ont déjà trouvé la mort depuis mardi, début du mouvement de révolte contre le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969. Si l’est du pays est particulièrement touché par le mouvement, la capitale Tripoli restait calme hier, à l’image des jours précédents.

> Yémen. Un étudiant a été tué par balle hier lors d’une bataille rangée entre manifestants et partisans du régime à Sanaa, alors qu’Aden, la grande ville du sud du Yémen, a connu une nouvelle nuit d’émeutes. C’est la première fois qu’un manifestant trouve la mort à Sanaa où la contestation populaire s’amplifie contre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Au total onze personnes ont été tuées à travers le pays lors des manifestations et heurts depuis le 13 février.

Algérie. Quelque 200 personnes ont tenté de manifester hier. Le pouvoir craint un scénario de révolution à la tunisienne. D’importantes forces de sécurité et des dizaines de véhicules blindés ont repoussé les premiers manifestants.

Tunisie. Au lendemain de son adoption en Conseil des ministres, le décret-loi d’amnistie générale, une des principales revendications de l’opposition et de la société civile, a été signé hier par le président tunisien par intérim Fouad Mebazaâ. De son côté, le nouvel ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, a présenté hier ses excuses aux Tunisiens à la télévision nationale pour avoir répondu jeudi à des questions de journalistes d’une manière qui a pu paraître « hautaine ». Une manifestation réclamait son départ

Maroc. La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé à participer « pacifiquement » aujourd’hui à une manifestation en faveur d’une « large réforme politique ».

Djibouti. Des affrontements ont repris entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition qui réclament la fin du régime du président Guelleh. Ces incidents interviennent au lendemain d’un grand rassemblement de l’opposition dans la capitale qui avait dégénéré en violences.

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