Impitoyable champ de bataille, le monde des nouvelles technologies sera le théâtre en 2016 d’une lutte de pouvoir entre des technologies en voie de reconnaissance, d’adoption massive ou de finalisation technique.
A l’ombre des gloires révolues de la percée historique de la haute définition (HD), de l’irrésistible montée en puissance de la tablette ou encore de la généralisation de la connexion sans-fil, des tendances se détacheront et tireront les marrons du feu.
Voici les 5 tendances technologiques dicteront le tempo en 2016.
1. L’imposant peloton des voitures autonomes
Révélée au grand jour en 2010, la voiture sans conducteur de Google est désormais concurrencée par une myriade de prototypes développés par les plus grands constructeurs.
Dès janvier 2016, Mercedes et Hyundai présenteront au salon CES de Las Vegas leur propre déclinaison du véhicule piloté automatiquement grâce à une avalanche de capteurs, de caméras et de radars contrôlés par une intelligence artificielle.
Ford, Toyota, BMW ou encore Renault sont également engagés dans la course.
Le pionnier ne s’en laisse pas compter.
Alors que l’un des défis majeurs consiste à obtenir les autorisations pour faire rouler légalement ces véhicules, Google entend en 2016 franchir le cap symbolique de la commercialisation en s’adressant aux institutions et entreprises qui disposent d’immenses surfaces privées (campus, base militaire…).
Google pourrait dès 2016 vendre sa voiture automatique aux universités pour faciliter les déplacements sur le campus et aux plus vastes bases de l’armée américaine.- Internet
2. La réalité virtuelle enfin réelle
S’immerger dans un monde virtuel grâce à un casque aux écrans collés devant les yeux : le concept avait déjà fait fureur dans les années 90, avant de baisser pavillon face aux contraintes techniques.
Aujourd’hui, la donne a sérieusement changé.
La VR (virtual reality) a rendez-vous avec l’histoire avec les commercialisations programmées courant 2016 du PlayStation VR de Sony et de l’Oculus Rift de Facebook.
Initialement baptisé Project Morpheus, le casque PlayStation VR se connecte à la PlayStation 4 pour parachuter le joueur au cœur de l’action via deux écrans haute résolution et une restitution sonore enveloppante.
Les rumeurs évoquent un prix de 399 € pour cet appareillage qui constituerait une première dans l’industrie du jeu vidéo grand public. 59 jeux seraient initialement compatibles avec cette plate-forme du futur.
Filiale du géant des réseaux sociaux Facebook, le casque Oculus Rift ouvre d’autres perspectives que la seule exploitation ludique. Exemple : la visite d’un musée reconstitué virtuellement via des milliers de photos.
Commercialisé courant 2016, le casque de réalité virtuelle PlayStyation VR promet d’immerger le joueur au cœur de nouveaux univers ludiques grâce à deux écrans haute définition collés juste en face des yeux.
3. La définition vertigineuse de l’Ultra HD Blu-ray
Les constructeurs ont-ils fait les choses à l’envers à l’heure de promouvoir l’ultra haute définition ?
Susceptibles d’afficher quatre fois plus de pixels que les TV HD classiques (1920×1080 pixels), les téléviseurs Ultra HD souffrent de l’absence quasi-totale de sources codées et transmises dans une résolution record de 3840×2160 pixels.
La nouvelle télé sans la source compatible, c’est comme tenter d’imposer sur le marché une nouvelle génération de voitures nettement plus performantes une fois alimentées par un carburant… qui n’est pas encore commercialisé.
Alors que ces télévisions peinent à se faire une place au soleil, c’est seulement en janvier 2016 que seront officiellement présentés au salon CES de Las Vegas les lecteurs et les films Ultra HD Blu-ray. Il était temps.
A condition d’une baisse rapide des prix annoncés des lecteurs et d’une offre suffisante de films, l’Ultra HD Blu-ray pourrait signer une percée encourageante dès 2016.
Officialisée dans ses moindres détails en octobre 2015, la norme Ultra HD Blu-ray sera déployée sur de nouveaux lecteurs présentés en janvier 2016 au salon CES de Las Vegas.- Internet
4. La standardisation de l’Internet des objets
Du thermostat intelligent qui étudie vos habitudes de chauffage au bracelet qui décortique vos performances sportives, de l’éclairage qui s’adapte à votre guise à votre humeur au pèse-personne qui analyse l’évolution de votre masse corporelle, les objets connectés signent une entrée fracassante dans notre quotidien.
Pour les contrôler, notre smartphone se mue en télécommande centrale via une constellation d’applications, en lieu et place d’une « app » omnisciente pour tout centraliser au sein d’une seule et même plate-forme.
En pleine expansion, l’univers de l’Internet des objets poursuivra en 2016 sa quête au mieux d’un standard, au pire d’une interopérabilité entre les marques.
Dans un monde idéal, un standard et une communication partagée instantanément entre vos objets connectés ouvriraient des perspectives alléchantes.
Laissons courir notre imagination.
En plein jogging, le bracelet de suivi de l’activité sportive constate que la pluie commence à tomber. Le petit appareil communique directement avec le thermostat de la maison, histoire de faire monter de quelques degrés la température de la salle de bains. Mieux, une fois que la puce GPS de votre smartphone vous situe à la porte de votre habitation, votre machine à café tuyautée par l’application centrale vous prépare spontanément un café réconfortant.
Un standard, par exemple sous la forme d’une application unique, pour contrôler les objets connectés ouvrirait une nouvelle ère où les différents appareils communiqueraient ensemble pour s’adapter à vos besoins.- Internet
5. Les ressources inespérées de l’impression 3D
Imaginons que le châssis de la fenêtre coulissante de votre salon est touché par le bris irrémédiable d’une petite pièce dont vous avez besoin urgemment.
Vous contactez le fabricant. Malheur, la pièce n’est pas de stock !
Heureusement, le service après-vente s’empresse de vous proposer une solution rapide : l’envoi du fichier informatique qui vous permettra d’imprimer le chaînon manquant en 3D, dans une boutique spécialisée dans l’impression 3D.
Avec la prolifération des enseignes commerciales qui commencent à explorer ce filon, ce scénario est envisageable et réaliste pour 2016.
A en croire les analystes les plus optimistes, le prix de l’imprimante 3D grand public pourrait carrément descendre jusqu’à 299 € dans douze mois, un prix de nature à populariser ce périphérique encore cloisonné dans les sphères professionnelles et éducatives.
L’imprimante 3D est de plus en plus accessible au quotidien, notaamment via ses boutiques spécialisées qui impriment les fichiers 3D fournis par vos soins.- Internet