Le syndicat UGTA (Union générale des travailleurs algériens et l’organisation patronale FCE (Forum des chefs d’entreprises (FCE), proches du pouvoir ont publié vendredi un communiqué commun dénonçant une campagne « malveillante et fallacieuse » déclenchée en France, selon eux, contre les institutions algériennes.
Les deux organisations établissent implicitement un lien entre la « une » du journal Le Monde associant le président Bouteflika aux Panama Papers ( qui a entrainé une convocation de l’ambassadeur français et un refus de visa pour le journaliste du Monde ) et le tweet du Premier Ministre français, Manuel Valls, montrant une image du chef de l’Etat algérien affaibli et fatigué.
Pour l’organisation patronale et le syndicat, « une campagne malveillante et fallacieuse » a été déclenchée en France à la veille de la réunion de la 3ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) et a « atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle au lendemain de la fin des travaux du comité ».
Hanoune : Valls a commis une « agression délibérée »
Sans citer de manière précise les acteurs français de « cabale », les deux organisations affirment que cela n’ébranlera pas la confiance dans le « Président qu’ils ont choisi démocratiquement par la voie des urnes » et rejettent toute « leçon, encore moins une ingérence au relent colonialiste ».
Dans une allusion aux commentaires de la presse français au lendemain de l’audience accordée à Manuels Valls, le FCE et l’UGTA dénoncent une « indigne campagne de diffamation » et une « tentative de déstabilisation » de l’Algérie.
Par ailleurs, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a directement qualifié la publication du tweet de Manuel Valls avec une photo du président de la république « d’agression délibérée » et de « provocation insupportable ».