La photo qui illustre notre article a été prise hier alors que le quartier sombrait dans la gadoue. Le spectacle qu’offrait les rues nous remis en mémoire, les propos rassurant du délégué de secteur qui s’est évertué, à l’occasion de ses sorties médiatique que le problème des inondations à El-barki est dépassé et qu’il n’est plus qu’un mauvais souvenir.
L’orage qui s’est abattu avant-hier a révélé plusieurs défaillances en matière de viabilisation et d’aménagement urbain, notamment à El Barki (Fellaoucen) qui «traîne encore dans la boue», selon les propos d’un habitant.
En effet, malgré les travaux effectués durant une année avec l’installation de nouvelles canalisations pour l’assainissement des eaux usées et qui viennent d’être achevés il y a deux mois, l’orage du vendredi a eu raison des habitants du quartier qui pataugent dans la boue, s’interrogeant sur l’origine d’un tel «abandon».
Bien que la réfection du réseau d’assainissement ait été saluée par les riverains, le dégoût et la colère se sont emparés des citoyens à cause de l’inachèvement de l’aménagement, la chaussée n’étant toujours pas revêtue en bitume.
«Nous avons dû inhaler les poussières durant la chaleur étouffante de l’été et supporter un chantier qui a duré une année, et voilà qu’aujourd’hui nous sommes contraints de nous déplacer dans la boue», déplore un habitant.
Un simple tour dans le quartier permet de constater l’abandon évoqué par les citoyens car les ruelles sont totalement défoncées, imprenables et la boue atteint même l’intérieur des habitations.
Cette gadoue est simplement due aux restes des travaux de canalisations entrepris ainsi que la terre qui revêt la chaussée non bitumée. Selon un autre habitant, «il a toujours été expliqué aux citoyens que le revêtement de la route en bitume interviendra après les travaux sur le réseau d’assainissement car on ne peut pas faire le travail deux fois en commençant par le revêtement en goudron puis devoir recreuser pour le réseau d’assainissement». Mais aujourd’hui, il est temps de procéder au bitumage car le chantier est levé depuis deux mois, selon le constat des habitants qui considèrent que les travaux sont finis.
Les habitants considèrent qu’ils sont victimes de la psychasthénie des responsables qui n’arrivent pas à se décider. «C’est mieux que de penser que nous sommes complètement abandonnés et marginalisés, même si tout porte à le croire», regrette un autre habitant.
A présent, les habitants de ce quartier longtemps marginalisés s’interrogent sur l’issue de cet état de fait navrant qui empoisonne leur cadre de vie.
D’un autre côté, les responsables locaux (absents) (circonscription d’El Makkari), répètent le même refrain, à savoir que le quartier sera (plus tard…) pris en main mais, jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait pour être tout simplement renvoyé aux calendes grecques…
C’est dire que l’on continuera tout bonnement à piétiner dans la boue en attendant d’accueillir la rigueur de l’hiver (amen).
A bon entendeur, salut !
Redouane B.