Les Français, les Anglais, les Espagnols et les Portugais ne se gêneront pas non plus pour faire main basse sur tous les territoires de la planète qu’ils jugent vacants.
Nous savons tous ce que les guerres coloniales ont causé aux pays pauvres et aux pays du tiers-monde.
Les Anglais ont conquis l’Amérique en massacrant les Indiens, les maîtres d’un territoire ancestral qui occupait la moitié nord du continent.
Cheyennes, Apaches, Mohicans, pratiquement toutes les tribus seront chassées de leurs terres et parquées dans des réserves en attendant qu’elles déterrent définitivement leur hache de guerre.
Déracinés, déculturés, beaucoup d’entre eux se sont laissés mourir de chagrin dans ce parc où des petits blancs venaient les voir vivre comme au zoo.
Quelques-uns ont préféré se fondre dans l’anonymat des villes et oublier le malheur de leur peuple.
Le mépris pour ces Peaux Rouges, à demi-nus et prêts à tous les sacrifices, a même fait dire à un général yankee «qu’un bon Indien était un Indien mort».
Plus tard le cinéma américain dans ses films western fera passer à l’écran les tribus indiennes pour une cohorte de sauvages incultes et belliqueux incapables de comprendre le moindre dialogue.
Les Français, les Anglais (encore eux), les Espagnols et les Portugais ne se gêneront pas non plus pour faire main basse sur tous les territoires de la planète qu’ils jugent vacants.
Les uns seront considérés comme protectorats, c’est le cas du Maroc et de la Tunisie, les autres comme des colonies et une seule aura le statut peu enviable de colonie de peuplement, l’Algérie. L’Italie qui ne veut pas être en reste, occupera la Cyrénaïque et l’Ethiopie.
Dans ces pays nouvellement conquis, particulièrement en Afrique, des blancs géreront toutes les richesses au profit de leur puissance coloniale.
Noix de coco, riz, caoutchouc, sucre, vanille, café, blé, tout ce qui pouvait pousser et fleurir sous ces climats était expédié en Europe.
L’Algérie a constitué pendant plus d’un siècle le grenier de la France.
Même l’alfa et le cheptel des Hauts Plateaux étaient, lui, expédiés par bateaux entiers.
Et nous ne parlons ni du vin, ni des agrumes, ni de la laine, ni des produits miniers comme le charbon de Béchar ou les métaux du Dahra.
Indochinois, Arabes, Cambodgiens et Noirs étaient non seulement dépouillés de leurs ressources, mais ils servaient souvent de main-d’œuvre bon marché en métropole.
Pire, ils ont servi de chair à canon pendant la Première Guerre mondiale où l’on a enregistré des dizaines de milliers de morts dans les rangs français.
Beaucoup plus apparemment pendant la Seconde Guerre mondiale.
I.Z
