De janvier à septembre 2012, le secteur économique a recruté 155.000 demandeurs d’emplois

De janvier à septembre 2012, le secteur économique a recruté 155.000 demandeurs d’emplois

En 2012, l’Agence algérienne de l’emploi (ANEM) a amélioré de 25% ses placements dans le secteur économique en comparaison avec 2011. Son directeur général, Mohamed Taher Chaâlal, défend les contrats à durée déterminée (CDD) estimant qu’ils favorisent une « flexibilité » recherchée, selon lui, par les travailleurs eux-mêmes.

Les placements des demandeurs d’emplois dans le secteur économique ont augmenté de 25% cette année, a indiqué ce matin, sur les ondes de la Radio chaîne III, le directeur général de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM).

L’ANEM, a affirmé Mohamed Taher Chaâlal, a placé, entre janvier et septembre passés, 155.300 demandeurs d’emploi dans l’économie, contre 123.900 dans le même segment, pendant la même période de l’année 2011.

Le nombre de bénéficiaires de la formule CTA (contrat de travail aidé) est passé, pendant les neuf premiers mois de l’année, de 18.580 à 29.230, soit une croissance de 56%, a déclaré le DG de l’ANEM. En revanche, le DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle) a suivi la tendance inverse, enregistrant une baisse de 60% du nombre de bénéficiaires passé de plus de 500.000 l’année dernière à quelque 200.000 en 2012.

Cette baisse constitue, pour Mohamed Taher Chaâlal, un « indicateur positif ». Le DAIP, a-t-il expliqué, est conçu pour prendre en charge les demandeurs d’emplois qu’on n’a pas pu placer dans le secteur économique.

« Le privé offre plus d’emplois que le public »

La majorité des emplois créés sont des CDD (contrats à durée déterminée). Ce type de contrat ne constitue pas un obstacle pour les travailleurs algériens, dont 40% souhaitent changer de travail, a ajouté le DG de l’ANEM se référant à une enquête économique de l’ONS. « Même les travailleurs cherchent la flexibilité», a-t-il dit.

L’agence, a dit Mohamed Taher Chaâlal, a constaté que 48 % des demandeurs d’emplois n’ont jamais travaillé, contre 14% ayant une expérience professionnelle et 2% qui travaillent. 37 % des s’inscrits, a-t-il souligné, n’ont pas de qualification professionnelle, 40 % sont qualifiés et 23 % sont « hautement qualifiés ».

Le DG de l’ANEM a indiqué, par ailleurs, que 70 % de l’offre d’emplois transitant par l’agence provient du secteur privé, dont 12 % pour le privé étranger, contre 30% pour le secteur public. Les métiers du bâtiment sont très demandés mais l’offre est très faible. « Dans certaines wilayas on ne trouve pas des métreurs-vérificateurs », a-t-il déploré appelant les parents à orienter leurs enfants vers la formation professionnelle.

Une bonne partie des chômeurs diplômés sont issus des facultés des sciences humaines, a observé Mohamed Taher Chaâlal citant des spécialités telles que la philosophie et la sociologie. « Un ingénieur en génie civile est vite placé dans une entreprise », a-t-il relevé.