Avec de grandes potentialit’s agricoles : Pourquoi Annaba est-elle à la traîne?

Avec de grandes potentialit’s agricoles : Pourquoi Annaba est-elle à la traîne?

Estimant à sa juste valeur le potentiel dont dispose la wilaya de Annaba, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, déplore le classement de cette wilaya à la 41e place.

Un classement qui a suscité le mécontentement de Abdelkader Bouazgui, hier, lors, de son périple d’inspection à son secteur à Annaba. «Annaba doit contribuer au développement du secteur tout autant que les autres wilayas, dont les potentialités ne sont pas les mêmes. Il n’est pas concevable que cette wilaya qui dispose de grandes potentialités agricoles, une plaine aux terres fertiles et une pluviométrie favorable, ne produise en moyenne annuellement, que 26 milliards de dinars, alors que d’autres wilayas moins nanties en potentialités, enregistrent chacune 250 milliards de DA/an», a déploré Bouazgui, lors d’une visite à une exploitation agricole, dans la daïra d’El Bouni. La visite guidée a conduit également, le ministre de l’Agriculture à l’Office régional de lait Edough, ex Onalait, où, il a inauguré un atelier de fabrication de lait pasteurisé en boîte d’une capacité de 6 500 litres/h. A travers toutes les haltes ponctuant la visite d’inspection à son secteur dans la wilaya de Annaba, dont, l’abattoir, implanté au marché d’intérêt national (MIN) El Bouni, le complexe avicole Benmerabet à Treat, le dépôt des productions de liège à Berrahal, le ministre de l’Agriculture, outre son insistance sur la nécessité d’une stratégie pour développer au mieux toutes les cultures et toutes filières agricoles, a également insisté sur la nécessité de recenser les vides exploitables dans les forêts qui peuvent accueillir des investissements créateurs de richesse et d’emplois. Notons qu’à chaque halte, le commis de l’Etat, n’a pas cessé de rappeler le potentiel agricole inestimable du pays, qui demeure encore mal exploité et ne réalise pas encore son autosuffisance au niveau de la production agricole, pour certaines wilayas. «Il est impératif d’augmenter la production agricole qui entraînerait l’offre sur le marché intérieur à un prix relativement abordable qui mettra les produits à la portée de toutes les bourses», a exigé Bouazgui, appelant dans ce sens à l’encouragement des investissements agricoles, notamment au sein de l’actuelle conjoncture économique, où devait préciser le ministre «l’accroissement de la productivité fait l’objet d’une recherche constante, la nécessité de développer rapidement la production agricole est devenue de plus en plus indispensable». Précisant qu’il est désormais temps de promouvoir le secteur de l’agriculture, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle, pour se défaire de la rente des hydrocarbures, dont l’impact de la chute des prix est perceptible sur l’économie nationale. Insistant sur son adhésion à la démarche nationale pour atteindre les objectifs tracés par l’Etat, le ministre, a rappelé les efforts de ce dernier, dont, les diverses mesures prises pour la relance des activités agricoles conformément à la décision du Conseil de participation de l’Etat et aux orientations du président de la République ayant chargé la tutelle de chercher des partenaires du secteur privé pour investir dans ce secteur, principale locomotive du développement économique. Un développement qui reste tributaire selon les estimations de Abdelkader Bouazgui du défaut d’exploitation des zones montagneuses possédant d’importants atouts ne demandant qu’à être exploités «nous avons encore un grand potentiel à exploiter pour permettre à l’agriculture de jouer son rôle dans la stratégie de développement global», a-t-il dit. Méme remarque faite pour le développement rural et la revitalisation des espaces ruraux, l’exploitation des steppes et les forêts qui, selon le ministre, continueront de faire l’objet d’une démarche intégrée et intersectorielle. Pour ce qui est de la tomate industrielle et sa transformation, la filière continue de faire l’objet de moult problèmes, aussi bien pour ses agriculteurs que pour ss transformateurs. Bouazgui a fait savoir que des mesures exceptionnelles ont été prises afin de permettre un bon déroulement de la prochaine campagne de transformation de la tomate industrielle. Sont concernées par ces mesures plusieurs régions de l’Est du pays, connues par le haut rendement, telles Annaba, El Tarf, Guelma et Skikda. Pour ce qui est des doléances des conservateurs de la tomate en vue de parvenir à l’autosuffisance, à l’instar d’autres cultures, pomme de terre, légumes secs, céréales et le lait entre autres, le commis de l’Etat a fait savoir que ses services ont répondu favorablement. Dans ce sens, le ministre a indiqué que son département allait mettre en oeuvre une feuille de route pour développer et organiser toutes les filières, encourager les investissements et passer à la transformation pour mettre à l’abri les agriculteurs de la perte due aux excédents de production, dans le but d’améliorer la productivité et l’élaboration des normes de qualité des produits pour passer à l’acte d’exportation, principal objectif tracé par son département. Dans cette optique, le ministre a présidé au siège de la wilaya de Annaba, une rencontre régionale avec les différents partenaires concernés par ce secteur névralgique, agriculteurs, directeurs des unités d’agriculture, présidents des Chambres d’agriculture, élus entre autres. La séance de travail s’est distinguée par l’intérêt que porte le département de Bouazgui, pour la promotion du secteur à travers toutes ses filières, dans le but de rallier ce maillon de la chaîne de richesses, au développement économique national. «Il est vrai que tous les secteurs sont une priorité pour le développement de l’économie et l’agriculture n’est pas en marge de l’industrie, le tourisme, le commerce, qui se taillent la part du lion dans la politique de l’Etat, de par leur aspect créateur de richesses, propulseurs de l’économie nationale. S’exprimant sur la conjoncture économique, le ministre de l’Agriculture, a fait savoir que la nécessité de développer la production agricole est plus qu’indispensable. Un aspect sur lequel Abdelkader Bouazgui a accentué ses exhortations pour les responsables du secteur, appelés à fournir plus d’efforts ainsi que leur mobilisation pour redynamiser la production agricole nationale. Dans ce sens, Bouazgui, a réaffirmé la prédisposition de son département à accompagner les acteurs de ce secteur, en encourageant davantage de facilités aux investisseurs et hommes d’affaires dans les différentes filières agricoles et d’encourager les opérateurs économiques à investir dans ce secteur stratégique. Estimant du devoir de son département de lever toutes les contraintes administratives et de simplifier les procédures devant les hommes d’affaires désireux investir dans le secteur, Bouazgui a affirmé que son département est prêt à apporter et accorder plus de facilités aux investisseurs dans le domaine agricole, en vue de réhabiliter la place de la production agricole et booster du coup l’économie nationale.

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