Le milieu de terrain offensif du VFL Wolfsburg, Kevin De Bruyne, a bien voulu nous accorder cet entretien réalisé au centre d’entraînement de la Belgique, au Brésil. L’ex- joueur de Chelsea revient sur la préparation des Diables rouges et évoque sa complicité avec Eden Hazard et la concurrence au milieu qui prévaut au sein de la sélection belge. De Bruyne parle aussi de l’Algérie, premier adversaire des Belges dans ce premier tour de Coupe du monde.
Comment se déroule la préparation de la Belgique ici au centre d’entraînement de l’hôtel Paradise Golf ?
La préparation se déroule très bien jusqu’à présent. Tout le monde a trouvé ses marques. On est là depuis quelques jours et on s’est vite mis à l’heure brésilienne. On se prépare sérieusement pour être au trop au début de la compétition.
La Coupe du monde a commencé aujourd’hui (ndlr, hier), vous allez regarder le match Brésil-Croatie ?
A vrai dire, on sait que le match d’ouverture se déroulera ce soir (ndlr, hier), donc le Mondial commencera pour ces deux équipes. Mais pour nous, la Coupe du monde commencera mardi contre l’Algérie.
Parlez-nous un peu de la concurrence qui existe au sein de votre groupe et seriez-vous prêts pour le début du Mondial ?
On possède un très bon groupe composé essentiellement d’éléments de valeur. On travaille bien, on essaye de rester concentrés sur notre sujet. C’est toujours un acquis de pouvoir compter sur plusieurs éléments de qualité et la concurrence nous fait avancer, c’est tout à l’avantage de la sélection belge. Après, bien sûr qu’on sera prêts pour le Mondial.
Vous qui jouez à droite, lors du dernier match amical, vous avez évolué en axial ; où vous sentez-vous le plus à l’aise ?
Cela dépend des contextes des matchs et des adversaires. Me concernant comme je viens de le dire, on est solidaires et tout comme mes camarades, je suis au service de l’équipe. Là où le coach me demandera de jouer, je le ferai sans aucun problème, ça dépendra aussi de plusieurs paramètres.
Certains disent que lorsque vous jouez, la Belgique est meilleure…
(Rires) C’est difficile de vous confirmer cela. Je sais, les gens attendent de moi que je crée des occasions, que je marque des buts, mais c’est le collectif qui prime. Physiquement, je suis très bien, je me sens très décontracté et on verra bien ce qui va se passer mardi prochain.
Etes-vous le nouveau patron de l’équipe ?
(Rires) Non, je me sens très bien dans ce poste de milieu de terrain axial, mais dire que je suis le nouveau patron, c’est exagéré, je pense ! On est là pour donner le meilleur de nous-mêmes pour la sélection de Belgique, c’est ce qui compte le plus pour nous.
Ne pensez-vous pas que vous êtes parfois impulsif, cela n’est-il pas dû au fait que vous êtes aligné dans un poste que vous n’aimez pas ?
Pas du tout ! C’est vrai que je suis à l’aise comme milieu axial, c’est mon poste de prédilection, mais je sais m’adapter. Je ne suis ni contrarié ni énervé de jouer sur le flanc droit. Je ne suis pas nerveux sauf que sur le terrain, j’ai une autre mentalité. Je suis un gagneur, je me bats toujours à fond pour m’imposer.
Tout le monde attend Hazard à ce Mondial, êtes-vous à l’aise avec lui sur le terrain, surtout que vous tenez presque le même rôle ?
Je connais bien Eden Hazard, on a joué ensemble en jeunes. Je connais ses qualités et je connais mes qualités. On a été alignés plusieurs fois ensemble. On a beaucoup de choses en commun qu’on doit mettre au service de la sélection.
Certains disent qu’Eden est en méforme…
Non, il est très bien. Il est concentré et sait bien ce qu’on attend de lui. Soyez certain qu’il sera prêt pour la Coupe du monde.
Que pensez-vous de d’Algérie que vous affronterez lors du premier match du groupe H ?
C’est une équipe solide, on sait qu’ils ont une manière particulière de jouer. Les Algériens mettent beaucoup de cœur et de combativité dans leur jeu. Après, nous en ce moment, on est plutôt fixés sur notre équipe, on travaille beaucoup pour être prêts le jour J.
Avez-vous une idée bien précise sur l’Algérie ?
A vrai dire, on a une idée globale, même si on n’a pas encore entamé le visionnage de ses vidéos. On travaille plutôt nos points forts tout en corrigeant nos faiblesses. On sait aussi que l’Algérie est une bonne équipe qui a beaucoup de bons joueurs très solidaires. Individuellement, les Algériens sont très bons. On regardera ça samedi ou dimanche.
Face à la Tunisie, c’était très difficile, pensez-vous que ça pourrait se répéter contre l’Algérie ?
Contre la Tunisie, on a vu que c’était compliqué, ils ont joué très bas et c’était dur de trouver des espaces pour marquer. Mais je crois que nous avons bien su maintenir la pression jusqu’au dernier moment de la partie, avec notamment une très bonne fin de rencontre qui nous a permis de gagner. Maintenant, je ne peux dire si ça va âtre pareil, on verra bien.