Hassina Mouri, originaire de la wilaya de Béjaïa, est la première femme africaine vice-présente de l’Union internationale des sciences de géologie. Retour sur le parcours de cette femme d’exception dont le désir et la soif de savoir ont marqué profondément ce domaine.
Après ses études en Algérie, notamment à l’USTHB, elle a poursuivi sa formation et sa recherche à Paris, en Finlande et aux États-Unis d’Amérique. Elle a ensuite rejoint l’Afrique du Sud, pour devenir la première femme académique dans son département au sein de l’université de Pretoria, et ce, avant d’intégrer l’université de Johannesburg.
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Hassina Mouri : Retour sur les débuts d’un succès scientifique mondial
Enfant de la wilaya de Béjaïa, Hassina Mouri a étudié à l’école primaire Thadarth Oufella, où elle a eu son premier examen. Par la suite, elle quitte son village et ses parents pour poursuivre ses études à Alger. Elle a fait le CEM à Belcourt et le lycée Hassiba Ben Bouali.
Par ailleurs, après l’obtention de son BAC, Hassina Mouri s’est inscrite à l’USTHB pour obtenir son diplôme en 1990. La vie nomade continue pour cette femme qui décide de rejoindre l’université de Paris 7 pour faire son DEA et sa thèse de doctorat.
Son envie et sa soif de savoir ne s’arrêtaient pas à l’obtention de son doctorat. Ainsi, elle a accepté un poste de chercheuse à l’université d’Helsinki en Finlande pour quatre ans, puis aux États-Unis, pour la période d’un an. En 2000, elle rejoint l’université de Pretoria en Afrique du Sud en tant que première femme académique dans un département qui avait, à l’époque, plus de 100 ans, avant de s’installer à Johannesburg.
Première femme africaine élue vice-présidente à l’IUGS
Spécialisé initialement en pétrologie métamorphique, Hassina Mouri a réorienté sa recherche vers la géologie médicale en 2013. Un domaine interdisciplinaire étudiant l’impact de l’environnement géologique sur la santé humaine et l’écosystème. Elle a dirigé de nombreux projets et a formé de nombreux étudiants dans ce domaine, publiant et donnant des conférences à l’international.
En tant que professeure de géologie à l’université de Johannesburg, Hassini a été élue, en 2020, au poste de vice-présidente de l’Union internationale des sciences géologiques pour la période 2020 – 2024, devenant ainsi la première femme africaine à occuper ce poste. Elle a aussi été nommée membre du conseil du programme international des géosciences de l’UNESCO et membre du Conseil consultatif South African Journal of Science (SAJS), une prestigieuse revue scientifique.
Deux ans plus tard, notamment en 2022, elle s’est vue attribuer la chaire UNESCO en géologie médicale en Afrique.
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