C’est faramineux comme chiffre de 14 millions de journées comptabilisées, au titre de congés de maladie, pris par des travailleurs Algériens, selon les récentes déclarations de M. le Ministre du travail. Un simple calcul basique et très terre à terre montrerait une perte qui serait estimée à quelque 1.400 milliards de centimes par an … Hé, oui ! C’est certainement vrai qu’il y a des gens vraiment malades et que quelques jours de repos thérapeutique leur est nécessaire en complément d’une bonne médication et, il n’y a aucun doute la dessus. Mais, pour ne pas mélanger serviettes et torchons disons le franchement : il y a quelques parts des abus grâce à la complaisance des uns et des autres qui permet a beaucoup de se payer de bon temps aux frais de la princesse comme on dit populairement. C’est vraiment malhonnête de la part du « faux malade » et du médecin complice qui, dans les faits s’est rendu coupable d’avoir établi un « faux certificat médical » et notre soi-disant « malade » qui l’a utilisé. N’y a-t-il pas là un « faux et usage de faux » d’un document officiel qui a permis la perception d’une fraction indue de salaire ? Mais, c’est une tromperie diriez-vous qui a servi en quelque sorte de ne pas travailler en volant sous le couvert de la légalité de l’argent, sous forme d’indemnités journalières! Mine de rien, c’est grave et même trop grave puisque ca peut relever du pénal en cas de poursuites judiciaires. Dans ce cas, ce n’est pas les chefs d’accusation qui manquent et les sanctions à encourir. Où est la morale que ces fraudeurs feignent oublier ? Heureusement que la majorité de nos concitoyens ne vendent pas leur âme au diable pour si peu en restant attachés aux principes et aux valeurs hérités avec la bonne éducation. Et si, par simple hypothèse, la fraude ne représente que les 20% alors, on aurait « volé 280 milliards de centimes », purement et simplement, a la Caisse Sociale Centrale .Voilà une perte financière sèche, subie pendant la période des vaches maigres pour notre cher pays qui a payé de lourd tribu durant sont histoire tumultueuse. Si la grande majorité des arrêts est justifiée, certains ne le sont pas. C’est pourquoi la caisse s’oblige à sensibiliser les assurés, les professionnels de santé et les employeurs sur leurs obligations en matière d’arrêt de travail. En perspective, contre cette saignée financière des caisses, un durcissement dans les actions de contrôle n’est pas loin et il s’imposera de lui-même !
Younès Zahachi