37% des jeunes entrepreneurs algériens ont financé leur projet par des crédits via les dispositifs de l’Etat. C’est le résultat d’une étude réalisée par JIL’FCE auprès du cabinet Bravehill dans la cadre de la mise en œuvre de son programme pour l’année 2016, et portant sur «L’entreprenariat des jeunes : Réalités, freins et perspectives ».
L’étude, qui a été réalisée auprès de 627 jeunes entrepreneurs algériens âgés de 20 à 39 ans, a pour objectif d’établir un état des lieux de l’entrepreneuriat des jeunes en Algérie et de relever les axes qui pourront favoriser la création d’entreprises dans cette tranche d’âge.
Cette étude a notamment consisté en des entretiens qualitatifs et une enquête quantitative. Elle a permis de mettre en avant un vrai dynamisme, mais aussi des freins à lever. Certaines idées reçues sont balayées par l’étude (ex: la majorité des entrepreneurs n’ont pas éprouvé de diffi cultés administratives lors de la création de leur entreprises) et d’autres réelles contraintes sont mises en lumière comme les diffi cultés liées au fi nancement ou le manque de formations orientées entrepreneuriat.
Dans ce cadre, 53% des entrepreneurs sondés évoquent un manque de spécialisation en entreprenariat durant leur cursus universitaire ou para-universitaire, alors que 41% parlent de manque de stage pratique. Question fi nancement des projets, ils sont 67% à avoir déclaré qu’ils ont fi nancé leur projet par leurs propres moyens contre 37% qui ont recouru au crédit via les dispositifs de l’Etat, alors que 8% ont obtenu des crédits bancaires. 42% des entrepreneurs touchés par ce sondage ont souligné que l’accès au fi nancement en Algérie est très compliqué. A souligner également que sur les 627 entrepreneurs sondés, 63% sont issus d’une famille d’entrepreneurs.
Par ailleurs, la majorité (60%) des jeunes entrepreneurs qui ont connu un échec ont affi rmé que le manque de sources de fi nancement est la principale raison de l’échec de leur entreprise, alors que 17% indiquent que l’erreur de positionnement sur le marché en est la cause.
Enfin, 66% des jeunes entrepreneurs se plaignent des lourdeurs administratives fi scales et 33% du mauvais niveau des ressources humaines qui sont les principales déceptions depuis la création de leur entreprise.