Après l’augmentation des dépenses publiques enregistrée l’année précédente, l’année en cours la balance budgétaire s’annonce plus consolidé.
C’est du moins ce qui a été précisé par le conseiller à la Banque d’Algérie, Djamel Benbelkacem en marge de la conférence de presse organisée aujourd’hui. Cette consolidation est réconfortée par l’annulation de la loi de finances complémentaire qui devait prévoir des dépenses supplémentaires.
En effet, les dépenses considérables de l’année 2012 ont rendu le solde global des opérations du Trésor public déficitaire à hauteur de 4,7% du PIB, et cela pour la quatrième année consécutive. Quant à la capacité de financement du Trésor, celle-ci s’est consolidée en atteignant 5633,4 milliards de dinars ce qui équivaut à 35,6% du PIB.
En contrepartie, les recettes totales se sont stabilisées à 40,5% du produit intérieur brut, au moment où les recettes fiscales ont augmenté de 29,9% en 2012 résultant principalement de la progression des impôts et des droits de douanes.
Par ailleurs, le taux de recouvrement des dépenses courantes par les recettes hors hydrocarbures a reculé de 45,1%. Ces dépenses sont couvertes à hauteur de 82,6% par les recettes ordinaires. Pour Leksaci « cette évolution défavorable traduit une vulnérabilité significative du budget de l’Etat».
Cette situation a rendu les dépenses publiques, qui ont connus une croissance de 22,5%, non soutenables, aggravant ainsi la vulnérabilité des finances publiques face aux éventuels chocs extérieurs, notamment celui de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international de l’énergie.
La faible augmentation des épargnes financières du Trésor contribue à atténuer l’effet de la monétisation des avoirs extérieurs, la constitution de cette capacité de financement au cours de la dernière décennie a permis de prémunir les finances publiques de la volatilité des prix des hydrocarbures. Il est à souligner que l’évolution de la structure des recettes budgétaires a constitué une vulnérabilité additionnelle face à la nouvelle structure des dépenses budgétaires.
Khelifa Litamine