L’Algérie a célébré, hier, pour la première fois, le Jour de la côte, centré autour des stratégies en matière de protection des zones côtières méditerranéennes, avec la participation de personnalités politiques et scientifiques de pays méditerranéens, d’institutions internationales, nationales et régionales agissant dans le domaine de la protection de l’environnement marin et côtier.
Lancée officiellement par le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Cherif Rahmani, le «Jour de la côte», méditerranéenne, est célébré le 25 septembre de chaque année depuis 2009 dans un des pays de la Méditerranée.
Le Jour de la côte verra, cette année, la mise en exergue de l’Initiative pour la Méditerranée et la mer Noire dans le cadre du développement de la gestion intégrée des zones côtières (Pegaso).
Cette journée marquera également un «témoignage en faveur de l’action de l’Algérie» pour la protection de la mer, notamment pour les efforts et actions déployés pour le renforcement institutionnel, législatif et des activités opérés au cours de cette dernière décennie dans la protection et la mise en valeur du littoral, a souligné Cherif Rahmani.
Il a ajouté : «C’est un espace d’échange, d’évaluation des actions de protection de l’environnement naturel des côtes méditerranéennes, de concertation entre les partenaires internationaux, les autorités nationales et locales de chaque pays». Dédiée à sensibiliser l’opinion à la problématique de la Méditerranée, cette journée vise aussi, selon le ministre, à inciter les politiques et autre acteurs économiques et sociaux à réaffirmer leur engagement à protéger et sauvegarder ce patrimoine qui constitue le littoral méditerranéen.
Abordant le diagnostic effectué par le Plan Bleu, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, a souligné que les régions côtières qui occupent 13% du territoire national, abritent 33% de leur population et que l’artificialisation des sols progresse à un rythme inquiétant, dont 40% environ sont aujourd’hui bétonnés, en plus de l’identification de 101 points prioritaires de pollution. D’autres problèmes identifiés, notamment l’intrusion marine, le recul de la biodiversité, les invasions biologiques ainsi que le changement climatique.
À l’ordre du jour de cet évènement, plusieurs interventions d’ordre scientifique ont été, notamment celle de la coordinatrice du Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM), Maria-Luisa Silva Mejias, de la directrice du Centre d’activités régionales et du programme d’Actions prioritaires (CAR/PAP), Zeljka Skaricic. Aussi, une conférencedébat animée par les mêmes intervenants en plus de la directrice générale de l’Environnement et du développement durable, Dalila Boudjemaâ.
Cherif Rahmani a déclaré que la gestion intégrée des zone côtières représentait l’outil de gestion le plus efficace pour le développement durable du littoral, en traitant les conflits, les complémentarités et des synergies entre les activités humaines dans le littoral et le zones côtières, ainsi que de leurs conséquences sur les ressources et les écosystèmes côtiers.
SOLUTION : ÉQUILIBRER ENTRE LES OBJECTIFS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX
Pour le ministre, les activités humaines sont réalisées afin d’équilibrer entre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux dans une perspective à long terme et en vue de faciliter le dialogue entre les différents secteurs et niveaux du gouvernement, auquel s’attache la Gizc, ainsi que de trouver des accords et compromis entre toutes les parties impliquées dans l’utilisation des ressources côtières.
À ce propos, le ministre a déclaré «la gestion intégrée de la zone côtière est un processus participatif qui implique une planification stratégique prenant en compte les valeurs, les traditions, les besoins, et les priorités locales pour une gestion efficace de la côte».
S’agissant de la politique de protection et de valorisation du littoral, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a souligné, durant cette journée, qui avait pour thème « Les stratégies en matière de protection des zones côtières méditerranéennes », que l’Algérie mène depuis une dizaine d’années, une politique volontariste dans ce sens et qui a atteint sa phase de maturité.
Une politique menée par la promulgation d’une loi sur le littoral qui prescrit, notamment, la délimitation et le bornage et le cadastre du littoral et leur lancement, la création du Commissariat national du littoral (CNL), du Fonds national du littoral, ainsi que l’élaboration de programmes et plans d’aménagement côtier (PAC), la lutte contre la pollution, et de la création d’aires protégées marines, freinage de la littoralisation.
Cherif Rahmani a, ensuite abordé, entre autres, programmes de valorisation, l’important programme d’épuration des eaux usées dans le cadre de la mise en oeuvre du schéma directeur de l’eau et de l’assainissement, d’un programme national d’évaluation et de maîtrise de la pollution marine, élaboré dans le cadre du programme MEDPOL.
Nabila Chikhi