Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, qui se trouve actuellement en Allemagne, où il conduit une délégation d’une vingtaine de producteurs nationaux qui participe au Salon international des fruits et légumes « Fruits Logistica 2019″ de Berlin, affirme que les taxes applicables aux produits agricoles et agroalimentaires importés est « modifiables en tant que de besoin ».
Dans une déclaration exclusive au micro de Hakima Kamel, envoyée spéciale de la Chaine 3 de la Radio Algérienne au « Fruits Logistica 2019″ de Berlin, le ministre du Commerce affirme que « tous les opérateurs ont été consultés à travers les filières » avant de signer l’arrêté relatif à l’application d’un droit additionnel provisoire (DAP) aux produits agricoles et agroalimentaires importés. Cependant, M. Djellab rassure que l’arrêté, en question, est « souple et adaptable à la conjoncture », et annonce : « j’ai programmé de revoir les associations des filières, donc, on va les rencontrer encore pour voir si tout va bien. S’il y a des produits qui sont surtaxés ou moins taxés, on corrige ».
L’arrêté relatif au DAP, publié dans le Journal officiel (JO), prévoit une taxe à l’importation, allant de 30 à 120%, applicable à une liste de 1.000 produits finis agricoles et agroalimentaires, précédemment interdits provisoirement à l’importation.
Cette mesure de sauvegarde et de protection du marché national satisfait globalement les producteurs nationaux, qui relèvent, toutefois, certaines anomalies.
Questionné à ce sujet par Narimène Mendil, de la radio Chaine 3, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani donne l’exemple d’un intrant « la purée de mangue » soumise, selon lui, à un droit additionnel « avec un taux de 70% ».
De son côté, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani relève que, par certains aspect, l’arrêté relatif au DAP encourage les gens à l’importation. « Nous avons des adhérents qui nous disent pourquoi produire lorsque des matières premières sont taxées de 15 à 30% alors qu’on peut importer un produit fini avec 5% de droit de douane », conclut M. Ziani.