Dans une note sur les économies de la région Mena,Oxford Business Group séduit par l’Algérie

Dans une note sur les économies de la région Mena,Oxford Business Group séduit par l’Algérie

Les hydrocarbures demeurent le seul critère d’appréciation

Cependant, le rapport souligne la «préoccupante» dépendance de l’économie algérienne des hydrocarbures.

«Les principaux indicateurs de l’Algérie sont restés forts malgré les difficultés économiques que connaît l’Union européenne (UE), le gouvernement a introduit de nouvelles mesures dans le budget 2013 afin de dynamiser l’activité du secteur privé qui reste dérisoire par rapport au rôle dominant joué par les grandes entreprises publiques algériennes.» C’est ce qui ressort de la note rédigée par Oxford Business Group où elle a abordé, cette semaine, les économies de la région Mena. «Si les chiffres officiels de la croissance du PIB réel n’ont pas encore été communiqués, la Banque mondiale a néanmoins estimé, en janvier 2013, que l’Algérie avait affiché une croissance de 3% en 2012, contre 2,5% en 2011», a souligné la même note.

Cette année, d’après les prévisions, la croissance du PIB devrait atteindre 3,4%, avant de progresser à un rythme plus soutenu pour s’établir à 3,8% et 4,3% en 2014 et 2015. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipait une croissance légèrement plus modérée pour 2012 (2,5%), mais s’aligne cependant sur les prévisions de la Banque mondiale pour 2013

(3,4%). Dans le rapport, il est mentionné qu’ «en 2012, le pays a également enregistré un excédent commercial de 26 milliards de dollars, et les réserves de change ont été portées de 160,2 milliards de dollars en 2010 à 193.7 milliards de dollars (+ 19%)». Les hydrocarbures, principaux produits d’exportation de l’Algérie, représentaient environ 97% des exportations totales, «un chiffre légèrement supérieur à celui de l’année précédente». Mais il est peut-être plus intéressant encore de souligner la hausse des exportations hors hydrocarbures, «qui ont progressé de plus de 6% pour s’établir à 2.18 milliards de dollars au total. Comme s’y attendaient les spécialistes des marchés algériens, l’intervention de l’État dans l’économie a légèrement progressé en 2011, dernière année pour laquelle des données sont disponibles», explique le rapport. S’agissant des entreprises publiques, ces dernières représentaient environ 51,8% du PIB, contre 48,5% en 2010. «Un résultat néanmoins en repli par rapport aux 57% enregistrés sur la période 2005-2006. Les entreprises semi-publiques sont présentes dans un certain nombre de secteurs, y compris l’industrie lourde, la banque et les télécommunications, mais c’est dans les secteurs pétrolier et gazier, qui représentent, à eux seuls, un peu moins de la moitié du PIB total, que le secteur public est le plus actif», selon ce rapport. Il est question aussi dans le rapport du souhait du gouvernement que les deux secteurs, le tourisme et le secteur halieutique, tireront profit des nouvelles réformes adoptées dans le cadre du budget 2013. «Les procédures d’octroi des terrains de l’État aux entreprises du tourisme souhaitant se développer dans des zones d’investissement désignées seront simplifiées, puisque les terrains pourront désormais être attribués de manière accélérée par les autorités locales, sans passer par le processus d’acquisition normal», lit-on. Quant aux entreprises du secteur halieutique, «elles pourront désormais prétendre aux aides financières directes et aux avantages fiscaux proposés dans le cadre du Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture, jusque-là exclusivement réservés aux individus ou aux coopératives», selon Oxford Business. Enfin, «si nombre des principaux indicateurs économiques témoignent de la solidité économique de l’Algérie, le pays continue de se heurter à certaines difficultés préoccupantes», conclut le rapport, soulignant que «la première est la forte dépendance à l’égard des hydrocarbures, risquée, dans la mesure où les chocs internes et externes peuvent potentiellement ébranler l’économie». Autres sources d’inquiétude, le taux d’inflation actuel, chiffré à 8,9% fin 2012 (+ 12.2% environ), principalement porté par l’augmentation des prix des denrées alimentaires et des boissons, mais aussi le chômage et le rôle important de l’État dans l’économie nationale.