C’est la première fois depuis son départ de la présidence du MSP que Bouguerra Soltani fait une sortie publique à travers une longue missive à l’adresse de l’opinion publique.
Dans cette lettre, Soltani met fin à toutes les supputations et autres rumeurs sur sa supposée opposition aux décisions prises il y a quelques jours par Majliss Echoura. Celui-ci, avait, dans une réunion extraordinaire arrêtée sa position quant aux présidentielles en tranchant pour leur boycott.
« Je ne suis et ne serai pas candidat », écrit l’ex-président du MSP. Ainsi, l’auteur de la lettre est catégorique. « Je suis conscient, comme l’est chaque citoyen libre que la nation est plus grande que les capacités de l’ensemble des concurrents à la course aux présidentielles. Elle est plus vaste que la multitude de tous les partis politiques. La nation est au-dessus des chefs et des présidents », lit-on encore dans cette missive.
L’ex-ministre d’Etat se dit conscient, particulièrement dans cette phase que la situation en général « par laquelle passe la nation arabe et l’Algérie en particulier, ne tolère plus les erreurs, notamment après l’entrée de nouveaux joueurs sur la scène politique (…) ». Démentant de nouveau les rumeurs sur sa candidature « sous une quelconque bannière ou chapelle que ce soit, Bouguerra Soltani déclare qu’en militant discipliné, il ne saurait aller à l’encontre de la décision de boycott prise par le conseil consultatif du parti. Quant aux consultations qu’il entreprend avec des politiques, comme les entrevues qu’il a eu avec le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur après la décision de son parti de boycotter les élections, elles s’inscrivent dans le cadre de garantir l’avenir du pays.
Très sûr de lui, Soltani affirme que quel que soit le prochain président de la République, il ne saurait rester longtemps au pouvoir s’il « n’a pas assimilé, avant même de déposer son dossier de candidature, que l’Algérie du troisième millénaire n’est plus celle du parti unique, de l’opinion unique et de l’unique fournisseur».
Celui qui s’est opposé à ce qu’Abderrezak Mokri préside aux destinées du parti, sans l’annoncer publiquement, est tombé à bras raccourcis sur les comités de soutien et les partisans de la rente. Enfin, il dénoncera, tardivement, les attaques verbales proférées contre l’institution militaire.
Faouzia Ababsa