Dans un message adressé à moubarak,L’avertissement de Washington

Dans un message adressé à moubarak,L’avertissement de Washington

Le président américain Barack Obama a indiqué avoir parlé avec le président égyptien Hosni Moubarak en l’exhortant à tenir ses promesses faites vendredi dans son discours à la nation.

Dans une allocution de quelques minutes faite à la Maison-Blanche, Obama a affirmé avoir pris contact par téléphone avec le président égyptien après que ce dernier eut annoncé, dans une allocution télévisée au Caire, la démission de son gouvernement et la formation d’un nouveau cabinet, tout en se disant fermement engagé sur la voie de réformes politiques et économiques. Pour le chef de la Maison-Blanche, « ce qu’il faut maintenant, ce sont des mesures concrètes qui font avancer les droits du peuple égyptien ».

Notant que les Etats-Unis et l’Egypte sont liés par un partenariat étroit, le président américain a ajouté, toutefois, que « nous avons également été clairs qu’il doit y avoir des réformes politiques, sociales et économiques qui répondent aux aspirations du peuple égyptien». Par ailleurs, il a demandé aux autorités égyptiennes de s’abstenir de toute violence contre les manifestants et d’accorder une plus grande liberté au peuple égyptien: « Le peuple égyptien a le droit d’aspirer aux droits universels », a-t-il insisté. Pour lui, « il y aura sûrement des jours difficiles, mais les Etats-Unis continueront à défendre les droits de la population égyptienne et à travailler avec le gouvernement pour un avenir plus juste, plus libre et avec plus d’espoir ». A travers le monde, a-t-il poursuivi, « les gouvernements ont l’obligation de répondre aux aspirations de leurs citoyens.

Cela est valable pour les Etats-Unis, l’Asie, l’Europe et pour le Monde arabe où tous les citoyens ont le droit d’être écoutés ». Obama a également demandé au gouvernement égyptien de rétablir l’accès à l’Internet et aux sites des médias sociaux, bloqués par les autorités dans une tentative apparente de limiter le flux d’informations au sujet des manifestations. Au titre de l’année 2010, les Etats-Unis ont attribué à l’Egypte une enveloppe de 1,55 milliard de dollars dont 1,3 milliard de dollars d’aide militaire et 250 millions de dollars d’aide économique. De son côté, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait souligné que les Etats-Unis étaient « profondément préoccupés » par l’usage de la violence par les forces de sécurité égyptiennes contre les manifestants. Le président de la commission des relations étrangères au Sénat, John Kerry lui, a indiqué à des chaînes télévisées américaines qu’en dernière analyse, « ce n’est pas avec des balles en caoutchouc et des canons à eau que l’ordre sera rétabli ».

Pour lui, « le président Moubarak a la possibilité de mettre fin aux troubles en garantissant la mise en place d’un processus démocratique libre et ouvert lorsque viendra le temps de choisir le prochain dirigeant du pays au plus tard cette année ». Le département d’Etat a émis un avertissement pour les Américains de reporter tous les voyages non essentiels vers l’Egypte.