Dans un meeting à la salle Harcha,Ouyahia met en garde

Dans un meeting à la salle Harcha,Ouyahia met en garde
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«Le peuple algérien a payé très cher les conséquences de la tragédie nationale»

Le secrétaire général du RND fustige les chantres du Printemps arabe, la mafia et les instigateurs des menaces extérieures. Dans son meeting, il n’omet pas de décliner les projets de son parti pour les cinq ans à venir.

Le leader du RND Ahmed Ouyahia, qui a sillonné 39 wilayas a animé, à la veille de la clôture de la campagne électorale, un grand meeting au niveau de la salle Harcha à Alger. Dans une salle pleine, Ouyahia salue d’emblée les Algérois et Algéroises «dignes fils des martyrs et de Sidi Abderrahmanne, la capitale de la République algérienne démocratique et populaire». «Dieu soit loué, l’Algérie va bien. Elle va bien car elle n’est plus endettée et même le FMI demande qu’on lui prête quelques milliards de dollars», dira le secrétaire général du RND avant de concéder toutefois que «quelques problèmes subsistent encore, mais ils vont se dissiper peu à peu». «On a besoin de stabilité, de continuité et on a besoin du verdict des jeunes en général et ceux d’Alger en particulier», poursuit-il. Dans son discours, Ouyahia témoigne sa reconnaissance à la garde communale, aux groupes d’autodéfense, à tous les membres des corps de sécurité et à tous les martyrs pour le sacrifice consenti dans la résistance à l’hydre terroriste. Il a salué les efforts menés par le chef de l’Etat. «On n’est pas venus acheter des voix ou distribuer les billets de 1000 dinars. On est venus pour confirmer notre engagement à renforcer le processus de consolidation et de stabilité», souligne-t-il. Fustigeant les parties qui menacent d’importer le printemps arabe en l’Algérie, Ouyahia a mis en garde l’assistance: «Il faut faire face et barrer la route à la mafia qui guette l’Algérie, ceux-là mêmes qui voudraient semer la zizanie pour profiter de ce qu’ils appellent le changement.» «On ne mange pas de ce pain-là car l’Algérie est ciblée de partout et nous ne souhaitons pas rééditer encore une fois le dérapage des années 1990», ajoute-t-il.

S’adressant à ceux qui prônent les vertus de la révolte, notamment «nos frères arabes», le secrétaire général du RND rappelle qu’«ils étaient en mode silence et brillaient par leur absence lorsque le sang coulait en Algérie». Où étaient les pays occidentaux lorsque les Algériens se faisaient égorger par les groupes terroristes à Bentalha et Had Echkala et ailleurs?

Pour Ahmed Ouyahia, «l’Algérie n’a pas de leçons à recevoir de quiconque». Aujourd’hui, indique-t-il, «nous tenons jalousement à notre stabilité pour mettre en oeuvre le processus de développement». S’inscrivant en faux contre les chantres du changement «par la violence ou la thawra», Ahmed Ouyahia a évoqué ce qui est advenu des pays qui en avaient fait l’expérience tels l’Irak, le Soudan, la Libye et l’Egypte en passe de sombrer dans l’instabilité.

L’anarchie et la déstabilisation frappent nos voisins maliens au sud. «Le peuple algérien a payé très cher les conséquences de la tragédie nationale», enchaîne-t-il. «Le temps est venu pour mettre de l’ordre dans ce pays», a-t-il clamé haut et fort. Il préconise «la continuité dans le processus de la construction en faisant l’économie des discours démagogiques». Il défend son bilan économique. Le Premier ministre dit tirer une grande fierté de la participation de son parti à la gestion des affaires du pays. Il rappelle que la règle 51/49 imposée aux investissements directs étrangers a «restitué notre souveraineté».

«Fier de participer au programme qui a ramené la croissance hors hydrocarbures à 6%, fier de participer à la construction des millions de logements, à résorber le chômage», martèle Ouyahia.

L’objectif cher au RND est «la poursuite du processus de développement», indique-t-il. «Il faut promouvoir l’élite en Algérie», lance-t-il encore, en promettant de militer pour le relèvement du seuil des salaires des jeunes diplômés pour les rendre éligibles aux différents crédits bancaires bonifiés. Il promet également l’octroi de plus d’aides aux citoyens sous diverses formes dans le cadre de la politique sociale. Il rappelle la gravité de la situation dans cette conjoncture. «Seule la participation massive au vote pourra nous prémunir de l’ingérence des ennemis de l’Algérie dans nos affaires internes au nom de la démocratie», avertit-il. «Avec la participation de tous au vote, l’Algérie aura son indépendance pour la seconde fois», a-t-il clamé. «Le 10 mai, votez pour l’Algérie, votez pour la démocratie et le caractère républicain de votre République», a-t-il lancé en clôturant le meeting.