Trois ministres répondaient jeudi aux questions des députés. La séance n’a pas suscité l’intérêt des élus. L’hémicycle est resté désespérément vide.
Interpellée au sujet des violences faites aux femmes, la ministre déléguée à la Condition féminine, se basant sur une étude datant de cinq années, révélait que l’indice global de la violence conjugale a atteint 15%.
La femme, dit-elle, subit 30 % de violence psychique, 19 % de violence verbale et 9,4% de violence physique. Nouara Djaâfar a dû également répondre à une question relative à la situation des femmes divorcées, rappelant que la femme en instance de divorce et ayant la garde des enfants devait être maintenue dans le domicile conjugal jusqu’à l’exécution de la décision judiciaire relative au logement. Elle a néanmoins reconnu l’existence de beaucoup de cas où les pères ne s’acquittaient pas du versement du loyer du logement, déclarant recevoir beaucoup de plaintes dans ce sens et essayait d’y remédier en collaboration avec le ministère de la Justice. Son homologue de l’agriculture s’est livré au même exercice en réponse à une question relative au développement rural dans la wilaya de Béjaïa. Rachid Benaïssa a affirmé que son département avait consacré plus de 4 milliards de dinars pour le développement rural dans la wilaya de Béjaïa qui, dit-il, connaît une dynamique positive en matière de réalisation de projets de proximité.
Lui succédant, Khalida Toumi a dû répondre à une question sur la prise en charge des monuments archéologiques à M’sila. La ministre de la Culture a affirmé que la prise en charge des nombreux monuments et sites devait se faire dans le cadre d’un programme à long terme au titre du plan d’orientation des sites et monuments archéologiques et historiques 2009-2025 adopté par le gouvernement. Mme Toumi reconnaît cependant que le manque d’ingénieurs restaurateurs en Algérie, dont le nombre ne dépasse pas 54, résidant à Alger et ses environs, à Béjaïa et à Tlemcen ne permettait pas de mener à bien ce projet. Pour pallier ce déficit, elle a annoncé l’ouverture, dès la prochaine rentrée universitaire, d’une école nationale de restauration qui pourra accueillir des ingénieurs des wilayas qui enregistrent un manque dans ce domaine pour y effectuer des stages de spécialisation.
N. I.