Les autorités algériennes ont démenti l’information faisant état de l’incarcération d’Abdelaziz Naji, extradé en Algérie, ancien détenu de Guantanamo transféré en Algérie par Washington, le 19 juillet contre son gré.
Le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des Droits de l’Homme, M. Farouk Ksentini, a déclaré, hier, a l’agence Reuters « Il est hors de question que cette personne soit détenue en Algérie, je démens formellement cette information, qui selon moi est insensée. Il a qualifié les propos de l’organisation américaine « Human Rights » non fondées.
Cependant, le même responsable n’a donné aucune information concernant la localisation de l’ancien détenu Abdelaziz Naji, un des six prisonniers ayant refusé d’être extradés en Algérie de crainte d’être interpellés par les autorités algériennes. Idem pour l’association de défense des Droits de l’Homme américaine, « Center for constitutional rights » qui a déclaré à propos de Naji Abdelaziz : « « Sa localisation en Algérie et sa situation restent jusqu’à présent inconnues », avant d’ajouter : « M. Naji a disparu depuis son retour en Algérie et nous pensons qu’il est détenu secrètement par les forces de sécurité algériennes ».
Il est à noter que dix parmi les 20 prisonniers de Guantanamo ayant été libérés par les Etats-Unis ont choisi de se rendre en France, en Belgique et aux Iles du Cap Vert, en Bosnie Herzégovine et en Allemagne, de l’ensemble de 27 détenus qui ont été incarcérés par Washington, après les attentats du 11 septembre 2001.
Il est à rappeler, également que 7 algériens sont toujours incarcérés à Guantanamo, dont 6 ont refusé d’être rapatriés en Algérie de crainte d’être incarcérés et torturés. On a également été informé qu’un septième détenu de Guantanamo a comparu devant un tribunal militaire américain après qu’on a prouvé son implication dans des actes de terrorisme.