Trois consulats situés dans des régions du monde jugées importantes ont été tout dernièrement pourvus de chefs de poste pour combler un vide qui aura finalement duré un peu plus de trois semaines.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Des informations émanant de sources sûres affirment cependant que les postes concernés sont ceux de Metz, Istanbul et Montréal et que les personnes dépêchées pour remplacer les consuls rappelés ont uniquement le statut d’intermédiaire.
Cette situation, il faut le dire, a ajouté à la confusion et à l’incompréhension au sein d’une corporation en attente d’un mouvement diplomatique depuis un très long moment déjà.
Les interrogations sont nées du fait que tous les chefs de poste affectés à l’étranger étaient jusque-là détenteurs d’un titre, alors que les nouveaux nommés n’en possèdent pas. Pour beaucoup, ce fait pourrait, d’une part, indiquer que le fameux mouvement pourrait encore ce faire attendre et démontre, d’autre part, que les dernières affectations ont été à l’évidence opérées afin d’éviter de laisser les représentations algériennes à l’étranger trop longtemps dégarnies et laisser ainsi libre cours à toutes les interprétations et supputations sur le sujet. Pour l’heure, rien n’indique que de nouvelles nominations similaires sont prévues dans d’autres postes également en état de vacance. Il semblerait que l’institution privilégie pour l’instant une démarche visant à «assainir» ses rangs, probablement en vue d’un rajeunissement et d’une intention d’offrir une autre image de l’Algérie à travers ses représentants. L’hypothèse est perçue comme étant très probable en raison de la succession de faits qui se déroulent depuis cet été. Plusieurs ambassadeurs, ils seraient cinq en tout, ont été en effet rappelés avant l’expiration de leur mandat et sommés de regagner Alger pour mesure disciplinaire. Parmi eux, l’ancien ambassadeur d’Algérie à Rome, âgé de plus de soixante-dix ans, et qui se serait distingué par des comportements que ne supportait plus la centrale. Parmi les autres représentations concernées par des rappels similaires, on trouve également deux ambassades en Afrique, mais au sujet desquelles très peu d’informations ont circulé.
En réponse aux nombreux commentaires parus dans la presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères avait réagi en annonçant qu’il s’agissait d’un mouvement partiel. L’opération d’assainissement avait été également confirmée. Peu de temps après, l’opinion apprenait que cinq consulats d’Algérie à l’étranger avaient été touchés par des mesures similaires.
Parmi les consuls rappelés, certains sont accusés de graves dépassements.
A. C.
